Suite à une demande de STOP homophobie, la RATP a rendu ses formulaires inclusifs pour les personnes non binaires. Les utilisateur.ices des applis « Bonjour RATP » et « Mappy » pourront désormais s’inscrire en cochant « non spécifié », en plus des traditionnelles cases « Mme. » et « M. ».
La non-binarité concerne en effet une part de plus en plus importante de la société française. Selon un sondage mené par YouGov pour 20 Minutes en janvier 2018, 6 % des Français ne se définissaient pas de façon binaire. Et, d’après une autre enquête menée par l’Ifop pour Marianne, parue en novembre 2020, 22% des 18-30 ans s’affirment comme non binaires. Un pourcentage qui promet encore d’évoluer.
Dégenrage des formulaires de la RATP
L’entreprise a donc franchi une nouvelle étape dans la reconnaissance de la diversité des genres. Sur ses applications « Bonjour RATP » et « Mappy », les personnes remplissant le formulaire en ligne pourront maintenant cocher « non spécifié », et non plus se conformer à mentionner un genre qui ne correspond pas.
La RATP rejoint ainsi plusieurs autres structures autorisant des approches similaires. A Berlin notamment, le BVG, service de transports local, ne demande aucune civilité lors de l’enregistrement d’un compte ni pour bénéficier de leurs services sur leur site internet.
La SNCF toutefois persiste dans son refus de modifier ses formulaires et d’adopter l’option. Rappelons qu’en 2020, les associations Mousse et STOP homophobie, ainsi que 64 personnes physiques, avaient déposé plainte devant la Commission nationale informatique et liberté (CNIL).
Adapter ces formulaires, c’est s’engager à peu de frais pour une catégorie grandissante de la population française. La position de la SNCF est donc intenable et illégale. Et puis, l’exemple de la RATP démontre que le genre n’est pas une donnée pertinente pour fournir des services de transport.