Une semaine après la double agression homophobe survenue le week-end des 29 et 30 juillet dernier au Parc Micaud à Besançon, une personne transgenre et son ami ont également été victimes d’insultes et de coups, rue Bersot, en centre-ville cette fois, dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 août. Une des victimes, Charles, âgé de 22 ans, a déposé plainte ce lundi.
Repéré dans un bar par deux individus qui l’ont suivi à sa sortie, il a immédiatement alerté un de ses amis qui promenait son chien à proximité. Les deux ont tenté de se protéger en se cachant mais les suspects les ont repérés et pris à partie. Ils seront injuriés et tabassés jusque l’intervention de voisins et de la police. Charles souffre de douleurs aux genoux et au thorax et son ami écope d’une fracture du nez.
« Sale trans, pédale »
« Les agressions, c’était déjà arrivé, mais ça restait au stade des insultes. C’est la première fois que c’est aussi violent », a-t-il témoigné sur France Info, qui confirme l’ouverture d’une enquête. L’un des agresseurs serait issu d’un mouvement d’extrême droite local.
« Il y en a un qui nous avait déjà insultés. Il est assez connu dans Besançon pour être fasciste », ajoute Charles, qui déplore cette montée en puissance des discours et actes haineux anti-LGBT+ promus par l’extrême droite.
[1/10] Récit d’un crime de haine devenu ordinaire, ou quand l’extrême-droite frappe en toute impunité… c’était ce week-end à #Besançon, mais jusqu’ici l’affaire ne semble guère passionner autorités, journalistes et politiques ⬇️ pic.twitter.com/8RS2Dcc7Sr
— Toufik-de-Planoise (@Toufik2Planoise) August 7, 2023