On les déteste ! Contre le mariage homo, les figures de La manif pour tous ;(

Les manifestations contre le mariage pour tous, dont la prochaine aura lieu dimanche à Paris, ont propulsé sur le devant de la scène plusieurs personnalités, au style ou au ton parfois antagonistes.

– Frigide Barjot: de son vrai nom Virginie Tellenne, cette agitatrice s’est très vite imposée, à l’automne dernier, comme la chef de file de « La manif pour tous », collectif d’associations créé de toutes pièces. Avec son style « grande gueule », cette pasionaria quinquagénaire de la défense des familles, qui avait soutenu le PaCS en 1999, enchaîne avec une délectation visible depuis des mois les interviews et les plateaux télé et n’a pas exclu de se présenter aux municipales en 2014. Elle est toutefois loin de faire l’unanimité dans le camp des anti-mariage gay.

Xavier Bongibault: il est l’un des porte-parole de « La manif pour tous ». Fondateur d’une association fantôme baptisée « Plus gay sans mariage », ce jeune homme de 21 ans, aux cheveux peroxydés, quitte rarement son sweat à capuche rose de « La manif pour tous ». Il s’est illustré par quelques dérapages, dont le plus célèbre a été la comparaison de François Hollande avec Adolf Hitler. Cet ancien étudiant de l’Uni, le syndicat étudiant de droite, affirme vouloir défendre « la protection des enfants ».

Tugdual Derville: autre porte-parole de « La manif pour tous », il est le délégué général d’Alliance Vita, association créée en 1993 par Christine Boutin, qui milite aujourd’hui pour « la défense de la vie ». Aussi discret que Frigide Barjot est exubérante, cet apôtre de la non violence affirme vouloir promouvoir les concepts d' »écologie humaine » et d' »humanité durable ».

Béatrice Bourges: autre égérie des anti-mariage gay, porte-parole du Collectif pour l’enfant, elle est devenue la figure de proue du « Printemps français », un mouvement d’opposition dissident de « La manif pour tous », dont elle était l’une des organisatrices avant de plaider pour une radicalisation. Avec son carré lisse, cette candidate aux législatives dans les Yvelines en 2002 et 2012, a initié le clash lors de la manif du 24 mars, appelant les opposants à « la résistance » en débordant sur les Champs-Elysées, interdits d’accès, pour un « camping pour tous ». Depuis, son mouvement, nébuleuse à laquelle participent des personnes d’horizons très divers, y compris d’extrême droite, a multiplié les actions coups de poing.

– Les « Hommen« : parodiant de façon assez pathétique le groupe féministe des « Femen », ces activistes constituent un groupuscule informel, créé au lendemain de la manif du 24 mars, qui se révoltent, torse nu, un masque blanc sur le visage. Ils ont par exemple temporairement bloqué la rue de Rivoli en avril.

– Les « Veilleurs » et « mères veilleuses »: souvent jeunes, ils forment un mouvement, se relayant depuis la mi-avril pour lire des textes ou entonner des chants scouts, la nuit à la lueur des bougies, et tenter de contrer l’image violente envoyée par d’autres opposants.

Hervé Mariton: le député de la Drôme et maire de Crest a été à l’Assemblée nationale l’orateur principal du groupe UMP dans la fronde contre le projet de mariage homosexuel. Il s’est engagé à proposer en 2017 « un autre projet aux Français pour la famille », en cas de retour de la droite au pouvoir. Il plaide aussi en faveur d’une manifestation annuelle pour « la défense de la famille ».

Henri Guaino: le député UMP des Yvelines, ancien conseiller politique de Nicolas Sarkozy, très hostile au texte, a été de toutes les manifestations. Pour lui, la loi – qu’il a par erreur approuvée lors du vote à l’Assemblée -, n’est « pas légitime ».

(Avec AFP)