La France entend être « exemplaire pour porter les libertés fondamentales : c’est son combat, c’est aussi son honneur », a déclaré le Président de la République dans son premier discours devant l’assemblée plénière des Nations unies.
François Hollande a plaidé mardi devant l’Assemblée générale des Nations unies pour la dépénalisation de l’homosexualité au niveau mondial, un sujet rarement abordé par un chef d’Etat dans un tel contexte. La France entend être « exemplaire pour porter les libertés fondamentales : c’est son combat, c’est aussi son honneur », a déclaré François Hollande dans son premier discours devant l’assemblée plénière des Nations unies. « C’est la raison pour laquelle la France continuera de mener tous ces combats : pour l’abolition de la peine de mort, pour les droits des femmes à l’égalité et à la dignité, pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité, qui ne peut pas être reconnue comme un crime mais au contraire comme une reconnaissance d’une orientation », a-t-il ajouté.
Le président français a promis un texte autorisant le mariage aux personnes de même sexe pour 2013, une proposition qui semble emporter l’adhésion d’une majorité de Français mais désapprouvée par certains élus conservateurs ou responsables religieux. Si les dirigeants français n’hésitent pas à prendre le flambeau pour l’abolition de la peine de mort, l’engagement de François Hollande pour les droits des homosexuels à la tribune de l’Onu constitue un signal important, juge un diplomate français.
L’homosexualité est pénalisée dans des dizaines de pays et passible de la peine de mort dans certains Etats religieux comme l’Arabie saoudite et le Soudan. Une proposition de loi en Ouganda prévoyant de pendre les homosexuels a suscité l’émoi d’associations de défense contre l’homophobie et contribué à médiatiser ce sujet.
* Source Les ECHOS