Qui est concerné ? Où résident les personnes vivant avec le VIH ? Ils aident aussi à comprendre ce qui s’améliore et ce qui, hélas, se dégrade ou pose toujours problème. Voici quelques uns des chiffres clefs publiés fin 2013. Ces chiffres révèlent que le monde continue à se rapprocher de l’objectif de mettre un terme à l’épidémie de sida en éliminant la transmission du VIH et en évitant les décès liés au sida. Si des progrès remarquables ont été accomplis au cours des dix dernières années, il reste des difficultés importantes.
Les nouvelles infections
A l’échelle mondiale, le nombre de nouvelles infections pour le VIH continue à diminuer. Il y avait 2,3 millions de nouvelles infections à VIH en 2012. Il s’agit du chiffre annuel le plus faible jamais enregistré de nouvelles infections depuis la deuxième moitié des années 1990, lorsqu’environ 3,5 millions de personnes contractaient une infection à VIH chaque année, note l’ONUSIDA. Autres éléments importants : le nombre d’infections à VIH a diminué de plus de 50 % dans 26 pays entre 2001 et 2012 et entre 25 % et 49 % dans 17 autres pays. La diminution des nouvelles infections à VIH est plus forte chez les enfants. De 2001 à 2012, le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH a chuté de 52 %, de 550 000 en 2001 à 260 000 en 2012.
Accès au traitement
Le coût du traitement antirétroviral de première intention dans certains pays à revenu faible et intermédiaire a été réduit à 140 dollars par personne et par an. Dans le milieu des années 1990, le coût était d’environ 10 000 dollars par personne et par an, indique l’ONUSIDA. Des engagements politiques accrus, des investissements plus judicieux, associés à des programmes plus stratégiques et des réductions massives du coût du traitement ont conduit au chiffre historique de 9,7 millions de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible et intermédiaire à la fin de 2012. En 2012, 1,6 million de personnes supplémentaires a pu avoir accès au traitement pour la première fois. La découverte scientifique selon laquelle instaurer un traitement plus tôt sauve davantage de vies représente une avancée majeure dans l’élargissement de l’accès au traitement. En 2013, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a modifié ses recommandations en se fondant sur cette nouvelle preuve pour recommander que le traitement soit instauré beaucoup plus tôt, voire immédiatement dans certains cas. Cela signifie que 28,6 millions de personnes étaient éligibles à un traitement en 2013. Chiffre à ramener à celui de 9,7 millions de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible et intermédiaire à la fin de 2012.
Par ailleurs, avance l’ONUSIDA, la recherche scientifique a aussi démontré que si les femmes enceintes vivant avec le VIH ont accès aux antirétroviraux, le risque de transmission du virus à leur enfant peut être réduit à moins de 5 %. En conséquence, l’accès s’est considérablement élargi. A partir de 2012, environ 62 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès aux antirétroviraux et dans de nombreux pays, le niveau de couverture dépassait 80 %.
Décès liés au sida
L’augmentation importante du nombre de personnes sous traitement anti-VIH sauve davantage de vies. Le nombre de personnes qui décèdent de causes liées au sida chaque année a diminué. Il est passé de 2,3 millions en 2005 à 1,6 million en 2012. Depuis 2004, le nombre de décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH a diminué de 36 % dans le monde.
VIH et vieillissement
Sur le total mondial de 35,3 millions de personnes vivant avec le VIH, il a été estimé que 3,6 millions sont des personnes de 50 ans et plus. La majorité, c’est-à-dire que 2,9 millions vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire où le pourcentage d’adultes vivant avec le VIH ayant 50 ans ou plus est maintenant supérieur à 10 %. Dans les pays à revenu élevé, environ un tiers des adultes vivant avec le VIH sont âgés de 50 ans ou plus.
Accès au traitement du VIH
Selon les lignes directrices 2013 de l’Organisation mondiale de la Santé, la couverture du traitement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire représentait seulement 34 % des 28,6 millions de personnes éligibles en 2013. Pour débuter un traitement, les personnes ont besoin de connaître leur statut par rapport au VIH. Au niveau mondial, il a été estimé qu’environ seulement la moitié de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissait leur statut. Une fois que ces personnes sont orientées vers des soins, les résultats concernant leur maintien dans une continuité de soins sont mitigés. Selon les données issues de 18 pays, le maintien des personnes dans une continuité de soins du VIH s’essouffle au fil du temps : 86 % à 12 mois et 72 % à 60 mois. Les enfants vivant avec le VIH continuent à souffrir des lacunes persistantes de la couverture thérapeutique. En 2012, 647 000 enfants de moins de 15 ans recevaient un traitement antirétroviral. La couverture du traitement du VIH pour les enfants était toujours inférieure de moitié à celle des adultes en 2012.
Données de l’ONUSIDA, rapport 2013.
Des chiffres pour mémoire
33 % de nouvelles infections à VIH en moins depuis 2001 ;
9,7 millions de personnes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire avaient accès à un traitement antirétroviral à la fin de 2012 ;
29 % de décès liés au sida en moins (adultes et enfants) depuis 2005 ;
52 % de nouvelles infections à VIH en moins chez les enfants depuis 2001 ;
35,2 millions. C’est le nombre total de personnes vivant avec le VIH en 2012 ;
40 fois. C’est le taux d’augmentation de l’accès au traitement antirétroviral entre 2002 et 2012.
http://www.seronet.info/article/le-sida-en-chiffres-et-en-etres-65737