Il n’y a pas de lien entre l’orientation sexuelle et la santé. C’est ce que démontre une étude américaine, qui compare homosexuels, bisexuels et hétérosexuels selon différents indicateurs de santé.
Le National Centre for Health Statistics, le centre américain qui gère et publie des données de santé, a conduit une étude sur l’état de santé des américains en fonction de leur orientation sexuelle. 34 500 personnes de plus de 18 ans ont donc été interrogées sur leurs préférences en matière de sexualité, ainsi que sur leur hygiène de vie. Parmi eux, 97,7% des répondants se sont identifiés comme hétérosexuels, 1,6% comme homosexuels, et 0,7% comme bi-sexuels.
Pas moins sains
On a tendance à dire que la santé des personnes homosexuelles est moins bonne que celle des hétérosexuels, et que leur espérance de vie est moins longue. Cela est en partie vraie puisqu’il s’agit d’une population particulièrement exposée au virus sida. En Juin, une autre étude avait d’ailleurs montré que 12% des homosexuels suivaient un traitement pour le VIH, contre 2,3% des hétérosexuels.
Mais une fois ces considérations faites, la santé globale ne varie que très peu en fonction de l’orientation sexuelle.
Plus de tabac mais plus de sport
En matière d’hygiène de vie, des différences sont à noter en ce qui concerne le tabagisme. 27,2% des homosexuels sont des fumeurs, contre 19,6% des hétérosexuels. Pour ce qui est de l’alcool, la tendance est relativement similaire, avec 35% des personnes homosexuelles ayant bu cinq verres en une journée, au moins une fois dans l’année écoulée, contre 26% pour les personnes hétérosexuelles.
En revanche, les hommes homosexuels feraient plus de sport, et la proportion d’obèses ne serait «que» d’environ 23%, contre 30% pour le reste de la population. L’effort physique compenserait donc les mauvaises habitudes liées à la cigarette et à l’alcool.
De manière générale, les chercheurs soulignent qu’ils sont incapables de dégager une tendance assez nette pour dire que les homosexuels seraient en moins bonne santé que les hétérosexuels. Certes, des comportements à risque sont observés plus fréquemment, mais en ce qui concerne le nombre de personnes ayant évalué leur santé comme «bonne ou excellente», aucune différence majeure n’a été constatée entre les différents groupes.
Une étude qui remet donc les choses en perspective, à l’aide de nombreux indicateurs de santé, pour mieux évaluer les besoins médicaux en fonction de l’orientation sexuelle.