Réputé depuis 2004 pour ses spectacles et soirées latines, l’établissement était « emblématique » de la cause LGBT. Un univers de divertissement qui deviendra à l’aube du 12 juin 2016 le théâtre de la « pire fusillade » de l’histoire des Etats-Unis, avec 49 morts et 53 blessés.
Il va être finalement converti en musée, a annoncé sa co-propriétaire, Barbara Poma. « Un lieu de recueillement », pour « guérir ensemble » sans laisser la haine triompher, a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse ce jeudi 4 mai, citant le mot d’ordre de sa fondation, « OnePulse », créée pour aider les victimes et leurs proches.
Les survivants, leurs familles et les équipes de secours, médecins et infirmières dépêchés sur les lieux du drame, pourront décider du design et de la collection du musée. Une enquête est déjà en cours de formulation.
« Le Pulse est désormais un lieu sacré », a poursuivi Barbara Poma, qui avait déjà fondé le Club pour éveiller les consciences, en mémoire de son frère John emporté par le sida en 1991.
Philippe Corbé, journaliste et correspondant de RTL aux États-Unis, auteur d’un texte très personnel qui a rapidement connu un retentissement sur les réseaux quelques jours après le drame, a publié ce 3 mai un livre « J’irai danser à Orlando », récit poignant qui revient notamment sur les circonstances de l’attentat, jusqu’aux émeutes de Stonewall qui lanceront en juin 1969 la révolution LGBT.
Joëlle Berthout
stophomophobie.com