L’Ouganda est un petit pays d’Afrique Centrale, qui envisage de punir tout homosexuel par la peine de mort. Le projet de loi, très controversé, est rejeté par la communauté internationale. L’émission «Envoyé Spécial» s’intéresse ce jeudi 13 juin à ce sujet, avec le travail du journaliste Dominique Mesmin.
Le journaliste a suivi Ussam, jeune ougandais de 28 ans, qui se cache dans un bidonville de Kampala, capitale de l’Ouganda, après avoir été chassé de son village pour son homosexualité. Il a été pris en chasse par les villageois quand plusieurs tabloïds locaux ont publiés sa photo, ainsi que celles de camarades militants, après qu’ils aient manifesté en faveur des droits des homosexuels. Les magazines locaux allaient jusqu’à appeler à «pendre les homosexuels».
En Ouganda, l’homosexualité est déjà punie par la loi, avec une peine de prison à perpétuité. Un projet de loi, écrit en 2009 par un jeune député de 29 ans, David Bahati, a pour but de condamner tout homosexuel à la peine de mort, et toute personne couvrant un homosexuel d’une peine de 3 ans de prison. La loi a été écrite en binôme avec Julius Oyet, chef extrémiste des Born Again ougandais, indique FranceTVInfo.
Les Born Again est un mouvement évangéliste, venu des Etats-Unis, comptant 9 millions de fidèles dans le pays, soit un quart de la population, et 10.000 églises. David Bahati en fait parti, ainsi que le Président Museveni, sa femme et un tiers des députés. Seule une femme s’élève contre cette loi, Sylvia Tamale, doyenne de droit de l’université de Kampala.
Elle s’insurge contre l’influence des groupes évangélistes radicaux: «Les extrémistes américains de droite ne peuvent pas appliquer leurs idées chez eux. Ils cherchent des alliés compatissants dans des pays comme l’Ouganda»