#Ouganda : Le #Britannique accusé de #trafic d’#images #homosexuelles menacé d’#expulsion

Le Britannique accusé en Ouganda de « trafic d’images obscènes » après la parution dans la presse, à son insu, de photos le montrant lors de relations sexuelles avec un homme a affirmé mercredi être désormais menacé d’expulsion du territoire ougandais.

Bernard Randall, 65 ans, est poursuivi devant un tribunal de la petite ville d’Entebbe, près de la capitale Kampala, et risque jusqu’à deux ans de prison.

Son procès doit s’ouvrir début décembre, mais le Britannique affirme désormais que son passeport, confié aux services ougandais de l’immigration pour un renouvellement de visa finalement refusé, va être envoyé à l’aéroport dans l’attente de son départ du territoire ougandais.

« Cela veut dire que je vais avoir une pénalité de 18 livres (22 euros) par jour, et que je pourrai être soumis à une procédure d’expulsion à n’importe quel moment », a estimé le Britannique, qui avait lui-même prévu de rentrer voir ses enfants pour Noël mais comptait revenir en Ouganda.

« Je vois aussi cela comme une décision des autorités ougandaises prise au plus au niveau pour m’expulser sans que cela soit apparenté à un acte anti-homosexuel« , a-t-il poursuivi.

Bernard Randall avait plaidé non coupable fin octobre et avait été libéré sous caution. Les images à l’origine du procès, parues dans un quotidien spécialisé dans les ragots et les scandales sexuels, se trouvaient, selon lui, sur son ordinateur volé lors d’un cambriolage.

Ces images « étaient très privées. Elles n’étaient destinées qu’à moi », a ajouté le Britannique avant de décrire « son sentiment d’horreur » lorsqu’il a vu dans le tabloïd ces photos personnelles le montrant en train d’avoir des relations sexuelles au Maroc, avec un Marocain. S’il y a eu un quelconque trafic (d’images), c’est le fait des voleurs qui ont pris l’ordinateur et du journal qui les a imprimées », a déclaré M. Randall, un ancien informaticien qui se rend régulièrement en Ouganda depuis 2011.

Les relations homosexuelles sont passibles de la prison à vie en Ouganda, contre trois ans au Maroc. Et en 2011, un militant ougandais de la cause gay, David Kato, avait été battu à mort à son domicile, après la publication d’une photo de lui dans un journal, sous un titre appelant à la pendaison des homosexuels.

En Ouganda, les relations homosexuelles sont passibles de la prison à vie. Les relations sexuelles photographiées se sont déroulées hors d’Ouganda, affirme-t-il.

Un projet de loi, au point mort après avoir déclenché des réactions scandalisées de par le monde, prévoit un durcissement des sanctions, dont la peine de mort en cas de relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d’un porteur du VIH.

(Source AFP)