Bernard Randall, un retraité de 65 ans, qui risque deux ans de prison, a plaidé non coupable fin octobre et a été libéré sous caution.
Selon lui, les images en question, parues dans le quotidien ougandais Red Pepper spécialisé dans les ragots et les scandales sexuels, ont été prises dans un cadre privé hors d’Ouganda.
« Ce sont des images privées, sur un ordinateur privé », a déclaré Bernard Randall à l’AFP, « s’il y a eu un quelconque trafic, c’est le fait des voleurs qui ont pris l’ordinateur et du journal qui les a imprimées ».
Bernard Randall est inculpé au côté d’un Ougandais, sur qui pèse l’accusation beaucoup plus grave d' »actes indécents » qui pourrait lui valoir sept ans de prison et pour laquelle il a plaidé non coupable.
Les relations homosexuelles sont passibles de la prison à perpétuité en Ouganda. En 2011, un militant de la cause gay, David Kato, avait été battu à mort à son domicile, après la publication d’une photo de lui dans un journal, sous un titre appelant à la pendaison des homosexuels.
Bernard Randall, qui dit n’avoir assumé son homosexualité qu’à la mort de son épouse en 2011, doit comparaître à nouveau le 18 novembre. Père de deux filles, il se rend régulièrement en Ouganda depuis 2011 et s’y trouvait à nouveau depuis septembre.
Selon lui, des cambrioleurs ont pénétré à son domicile à Entebbe, sur les bord du lac Victoria. Les voleurs – qu’il suspecte être des individus avec lesquels il est en litige – ont ensuite transmis les images au journal, ce qui a conduit la police à l’arrêter et à lui faire passer un examen médical pour « vérifier » son homosexualité.
Il a néanmois affirmé avoir été traité avec respect et avoir reçu de nombreuses marques de sympathies d’Ougandais homosexuels ou non.
Un projet de loi, au point mort après avoir déclenché des réactions scandalisées de par le monde, prévoit la peine de mort en cas de relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d’un porteur du VIH.
En janvier, la justice ougandaise avait abandonné les poursuites contre un producteur britannique, arrêté après avoir monté une pièce de théâtre traitant d’homosexualité.
>> En anglais : >> Bernard Randall faces Uganda trial over stolen gay sex images
A retired British man is facing trial in Uganda after images of him having sex with another man were published in a newspaper.
Bernard Randall, originally from Faversham, Kent, denied a trafficking obscene publications charge last month.
He was arrested after thieves stole a laptop from his house. Stills from a video on it then appeared in a tabloid.
The 65-year-old is due to go on trial in the country, where homosexual acts are illegal, on Monday.
The AFP news agency said Mr Randall was charged along with a Ugandan man, who has denied a more serious charge of carrying out « acts of gross indecency » which could see him jailed for up to seven years if found guilty.
Mr Randall, who faces a possible two year prison sentence, told BBC South East that he moved to Uganda earlier this year and believed he was targeted by thieves who knew he was gay.
‘Not flaunting anything’
He said on finding the videos, the thieves tried to blackmail him and went to the newspaper when that attempt failed.
He said that after he was arrested, he had to endure a number of « very personal and humiliating » medical examinations.
Mr Randall originally faced charges of being involved in an « unnatural act », which he said was « very frightening », but is now facing lesser charges relating to the videos.
He said that he and the Ugandan man were « not going around flaunting anything ».
« Is there anything wrong with two people sharing a house, walking down the street holding hands? »
Actor Stephen Fry and human rights campaigner Peter Tatchell have tweeted their support for Mr Randall.
In 2011, gay rights activist David Kato was beaten to death in Uganda, but police denied this was related to his sexuality.
The Ugandan parliament is considering legislation aimed at increasing penalties for homosexual acts.