Ce n’est pas au nom de l’égalité entre êtres humains, peu importe leur orientation sexuelle, que le Parlement est entré en matière sur l’adoption de l’enfant du partenaire, aussi pour les couples de même sexe.
La réalité actuelle est simple: oui, des enfants vivent déjà dans des familles arc-en-ciel et ne profitent pas des mêmes protections légales que les enfants reconnus ou naturels… C’est bien là que le bât blesse et ce à quoi le Parlement a décidé de remédier.
Quant au développement potentiellement perturbé de ces enfants. Le seul facteur retenable par les études tient, non pas à l’homosexualité des parents, mais bien à l’hétérocentrisme et l’homophobie ambiante de notre société… Combien d’études faudra-t-il commander pour persuader la population que ces enfants ne se développent ni mieux, ni moins bien que les autres?
Pourquoi nos détracteurs appellent-ils régulièrement Freud, le modèle de la différenciation sexuée, voire la Bible à leur rescousse? N’ont-ils pas d’arguments fondés?
D’autre part, la réalité biologique de la fécondation n’est pas niée au sein d’un couple de même sexe avec enfant. Elle est expliquée et comprise comme dans le cas d’une adoption d’un enfant de couleur par des Suisses.
Renforcer l’hétérocentrisme est une agression indirecte à l’égalité de dignité et celle qui fait le plus de mal à nos jeunes LGBT.
Nos sociétés se sont développées sur la base du rejet de l’autre (sexisme, racisme, homophobie, etc.). Quel dommage! En aimant son prochain comme soi-même, il serait vraiment agréable de vivre ensemble…
Avec Alicia P.