Si Noël Le Graët, ex-président de la Fédération française (FFF), s’indignait en 2020 des accusations de racisme et d’homophobie dans le sport, et dans le football en particulier, pour Éric Borghini, membre du comité exécutif de la Fédération française de football, président de la commission fédérale de l’arbitrage et président de la Ligue de Méditerranée, « il faut que les choses soient claires », « oui, il y a du racisme dans le football. Oui, il y a de l’homophobie dans le football », a-t-il reconnu, ce jeudi 26 octobre, devant la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport.
« Ce n’est pas le quotidien de notre football, mais ça existe. Le football a été trop longtemps en retrait sur ces questions. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous sommes déterminés à lutter véritablement contre ces fléaux qui ternissent l’image de notre sport et qui vont à l’encontre de tous les droits humains et de tout ce que notre République, et le sport en général, porte comme valeurs », précise-t-il.
Il est également revenu sur le plan d’engagement sociétal de la FFF, dévoilé la semaine dernière par Philippe Diallo, président de la FFF, depuis la démission de Noël Le Graët en février, préconisant « une lutte transversale beaucoup plus approfondie de tout ce qui concerne la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, contre l’homophobie, contre le racisme ».
Rappelons que Noël Le Graët, qui devrait aussi être entendu dans les prochaines semaines par la commission, a démissionné après des révélations de presse et un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) dénonçant son comportement « inapproprié » avec les femmes, alors qu’une enquête judiciaire pour harcèlement moral et sexuel est en cours depuis mi-janvier.