Quelque 250 ministres du monde entier se réuniront avec des responsables de la société civile et des représentants d’agences des Nations Unies et autres organisations multilatérales pour aborder la question de la violence homophobe et transphobe en milieu scolaire, à l’occasion d’une Réunion ministérielle internationale organisée par l’UNESCO les 17 et 18 mai.
Il est essentiel de s’attaquer à la violence fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité/expression sexuelle pour assurer un apprentissage efficace, honorer les engagements pris en matière de droits humains et accomplir l’Objectif de développement durable 4 qui vise à garantir à tous une éducation de qualité inclusive et équitable et à promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie.
Selon Christophe Cornu, Responsable principal de projet à l’UNESCO, les écoles sont censées être des endroits sûrs où les jeunes peuvent apprendre mais « les statistiques montrent que les élèves qui sont ou sont perçus comme lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres ou intersexués (LGBTI), ou qui ne se conforment pas aux normes sexuelles ou de genre qui prévalent, subissent des formes extrêmes de violence, notamment des intimidations, à l’école. »
Cette violence – qui inclut le harcèlement – a un impact négatif significatif et durable sur la vie des élèves.
Belgique, Bosnie Herzégovine, Cambodge, Canada, Costa Rica, El Salvador, Grèce, Guatemala, Honduras, Japon, Madagascar, Malte, Moldavie, Pays Bas, Panama, Slovénie, Swaziland et États-Unis d’Amérique… Les dirigeants présents débattront de la manière de renforcer les réponses du système éducatif à cette violence. Les ministres lanceront un Appel à l’action, réaffirmant ainsi leur engagement politique à garantir le droit à l’éducation dans des conditions d’apprentissage sûres et saines pour tous les apprenants.
M. Cornu a indiqué que la Réunion ministérielle internationale avait pour objet d’inscrire effectivement la violence fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité/expression sexuelle à l’ordre du jour de la communauté internationale.
L’événement sera notamment l’occasion de présenter le premier rapport mondial de l’ONU sur la nature, la prévalence et l’impact de la violence basée sur l’orientation sexuelle et l’identité/expression de genre en milieu scolaire, selon lequel : jusqu’à 85% des étudiants LGBT sont confrontés à la violence à l’école dans certains pays, notamment au harcèlement. Intitulé « Au Grand Jour – Réponses du secteur de l’éducation… », l’étude mettra à la disposition des acteurs de l’éducation « un cadre de planification et de mise en œuvre de réponses efficaces face à ce type de violence de genre en milieu scolaire, afin de déployer de plus vastes efforts pour la prévenir et la combattre ».
Des réunions parallèles privées seront organisées le 18 mai 2016, dont une réunion s’adressant spécifiquement aux ministres et représentants gouvernementaux européens, organisée conjointement par le Conseil de l’Europe et l’UNESCO, ainsi qu’une réunion des organisations de la société civile.