La France a finalement nommé Laurent Stefanini, l’ambassadeur dont le Vatican n’a pas voulu en raison de son homosexualité, au poste d’ambassadeur auprès de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), dont le siège est à Paris.
La nomination en Conseil des ministres met fin à plus d’un an de conflit feutré entre Paris et le Vatican à propos de ce diplomate chevronné, catholique pratiquant.
Le communiqué du conseil des ministres ne précise pas quel nouvel ambassadeur la France a décidé de présenter à l’agrément du Saint-Siège. En avril 2015, le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, avait indiqué que le choix de Laurent Stefanini restait « la proposition de la France ».
Nommé début janvier 2015 par le président François Hollande, Laurent Stefanini avait depuis lors attendu en vain son accréditation par le Saint-Siège, un silence équivalant à un désaveu. Laurent Stefanini, 56 ans, connaît bien le Vatican pour avoir déjà travaillé en tant que ministre conseiller à l’ambassade de France près le Saint-Siège entre 2001 et 2005.
Le diplomate a ensuite été conseiller au ministère français des Affaires étrangères pour les questions religieuses, avant de devenir en 2010 chef du protocole à l’Élysée, sous le président de droite Nicolas Sarkozy, puis son successeur socialiste François Hollande. Plusieurs médias avaient avancé que l’origine du blocage venait du pape François, qui voulait faire payer au gouvernement français la loi sur le mariage homosexuel, votée en 2013.