C’était un dimanche idyllique, ce 11 mars. Zoé et Clémence avaient projeté d’aller voir l’« Histoire sans fin » au Louxor, dans le XVIIIe arrondissement, pour ensuite flâner le long du boulevard de Magenta et déjeuner sur une terrasse.
« L’air était printanier, des familles partout, on s’est offert mutuellement des bouquets de tulipes », raconte Zoé, la vingtaine. Puis, elles ont pris le bus, avant de s’embrasser. Un homme et une femme les ont alors violemment prises à partie, craché dessus.
« Il y a des hôtels pour ça » ont-ils ajouté, empoignant les cheveux de clémence, pour faire voler ses lunettes. « Parce qu’il fallait pas non plus qu’on oublie qu’on est quand même de sales gouines », s’insurge Zoé.
« Ça s’est vraiment passé rapidement. Une personne nous a aidées à les pousser hors du bus. Ils sortaient de toute façon. Après coup par contre, plusieurs personnes nous ont demandées si ça allait, etc. »
Les deux femmes ont dénoncé leur agression. « Il faut que les gens se rendent compte que c’est encore la réalité de ce que l’on vit quand on est homo en 2018 », ont-elles également rappelé sur Libération.
Nous les avons contactées pour leur apporter notre soutien. Elles ont déjà déposé une main courante au commissariat et envisage une plainte. Nous les incitons vivement à le faire. Les lignes sont truffées de caméras et nous nous porterons partie civile si elles le souhaitent.