Deux toilettes « neutres » pour les transgenres sont testées à l’université de Leyde, a annoncé la porte-parole de l’institution. Sur la question du genre, « nous avons fait l’inventaire des lieux qui étaient sources de préoccupations pour les étudiants. Il en est ressorti qu’ils étaient partisans de toilettes ni pour homme, ni pour femme, afin que chacun puisse faire son choix », a expliqué Caroline van Overbeeke. « Nous faisons de notre mieux pour nous occuper de ceux qui se sentent différents », a-t-elle ajouté.
Ce projet a été initié par l’« agent de la diversité » en service au sein de l’université depuis quelques années. Après l’été, ces installations seront évaluées afin de déterminer si elles sont un succès ou si les toilettes traditionnelles » sont suffisantes.
Dans le premier pays au monde à avoir légalisé le mariage de même sexe en 2001, un certain nombre d’écoles du secondaire ont adopté des toilettes neutres suite à une action menée dans une centaine d’établissements voici deux ans pour faciliter le quotidien des élèves LGBT.
« Les élèves transgenres sont venus eux-mêmes avec la proposition de toilettes neutres à l’école, que tout le monde peut utiliser », a expliqué Philip Tijsma, porte-parole de COC Nerderland, plus vieille association au monde de défense des droits LGBT, ajoutant que certains, confrontés au choix d’aller chez les filles ou les garçons s’empêchaient d’aller aux toilettes toute la journée.
Sur une population de 17 millions, les Pays-Bas comptent 50.000 transgenres et 650.000 personnes « qui ne se sentent pas bien dans la case homme ou femme », d’après Philip Tijsma.
En Caroline du Nord, la loi adoptée en mars et imposant l’utilisation de toilettes publiques en fonction du sexe de naissance, a soulevé de vives protestations, de Bruce Springsteen à la Deutsche Bank, et a été contestée en justice par le gouvernement.