Pearl Fernandez et son compagnon, Isauro Aguirre, ont été arrêtés en 2013, après que des agents des services d’urgence, contactés par le couple, aient découvert à leur domicile de Palmdale, au nord-est de Los Angeles, le petit Gabriel inconscient, crâne fracturé avec plusieurs cotes brisées et des brûlures sur tout le corps. L’enfant a agonisé deux jours à l’hôpital.
Ezequiel, son grand frère, aujourd’hui âgé de 17 ans, a révélé les abominations qu’il risquait également de subir s’il s’interposait. Gabriel Fernandez était ainsi régulièrement frappé à coup de battes, de club de golf ou carabine. Il avait d’ailleurs plusieurs dents cassés. On l’enfermait aussi dans un placard la nuit, poings liés, bâillonné, privé de nourriture ou contraint au contraire d’ingurgiter des matières fécales. Les parents s’accordaient avant sur le choix des tortures. Il aimait jouer à la poupée, on le traitait de « pédé ».
Des horreurs qui auraient commencé dès que leur beau-père s’est installé au domicile familial en 2012, a confirmé Virgina, la sœur du garçon.
Isauro Aguirre, 37 ans, a été déclaré coupable, en novembre 2017, de meurtre au premier degré. Ce jeudi 7 juin, la justice l’a condamné à mort. La mère de l’enfant écope d’une peine de prison à vie pour son « rôle » dans la mort « bien intentionnelle » de Gabriel.
Le juge George Lomeli, du tribunal supérieur de Los Angeles, a qualifié leurs actions de « diaboliques ». « Je ne peux qu’espérer qu’elles vous rongent tout autant », a-t-il ajouté.
Gabriel avait alerté sa maitresse, son entourage, son grand-père, qui ont prévenu les services sociaux. Mais les agents Stefanie Rodriguez et Patricia Clement, ainsi que leurs superviseurs, Kevin Bom et Gregory Merritt, n’ont « jamais rien remarqué ». Ils sont en attente de leur jugement pour maltraitance infantile et « falsification des dossiers publics » notamment.
Joëlle Berthout
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