Plainte contre la vandalisation d’une affiche de Bilal Hassani

Le 25 novembre dernier, le n°229 du magazine « Têtu » est paru en kiosques, avec en couverture et dans un halo de lumière, l’artiste Bilal Hassani, présenté comme personnalité LGBTQ+ de l’année 2021. Le magazine avait alors indiqué : « Alors que le harcèlement scolaire conduit encore trop d’élèves LGBTQI+ à envisager le pire voire à passer à l’acte, Bilal Hassani s’érige comme un exemple, une figure d’espoir, qui vient dire aux jeunes qu’ils ne sont pas seuls. »

Le 7 décembre 2021, le journaliste Thomas Vampouille a publié depuis son compte une vidéo montrant un individu en train briser la vitrine d’un kiosque parisien pour en extirper l’affiche. La scène avait été initialement diffusée sur le canal Telegram de « Ouest Casual » avec le mot d’ordre : « Voilà la Une du magazine LGBT « Têtu » montrant le travesti de Bilal Hassani en Sainte Vierge. Camarades, vous savez ce qu’il vous reste à faire. »

STOP homophobie et Mousse portent donc plainte, ce 10 décembre, pour que ces expressions décomplexées de haine homophobe soient condamnées pénalement.

Comme le souligne Etienne Deshoulières, avocat des associations, « ces faits de vandalisme caractérisent l’infraction de dégradation de biens à caractère homophobe à l’encontre de la Mairie de Paris, propriétaire du kiosque. Ils caractérisent aussi le délit de discrimination homophobe à l’encontre de Têtu, en portant atteinte à son activité économique, délit puni de 3 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende ».
Et quant au mot d’ordre de Ouest Casual, « il caractérise quant à lui le délit d’incitation à la haine et à la violence en raison de l’orientation sexuelle. »