Malgré l’aval de la préfecture de Haute-Savoie, le maire de Thonon-les-Bains, Christophe Arminjon (divers droite) refuse d’accéder à la demande des parents d’une jeune femme trans, Manon, décédée en juin 2020, qui souhaitent que seul son nom d’usage soit inscrit sur sa plaque funéraire.
L’édile précise qu’« aucune inscription ne peut être placée sur les pierres tumulaires ou monuments funéraires sans avoir été préalablement soumise à son approbation », et parle d’une éventuelle « atteinte à l’ordre public » dans le cimetière ou « à la dignité du défunt » pour justifier sa décision. Il concède toutefois à ajouter la mention « dit “Manon” » à côté du prénom de naissance de la jeune femme.
Des « arguments discriminatoires » et une proposition qui reviendrait justement à « exposer ainsi la plaque funéraire à des dégradations », comme le souligne l’avocate des parents de Manon, Me Magaly Lhotel, dans Mediapart, qui a révélé l’affaire.
Alors, puisque « Monsieur le Maire ne se considère pas en capacité d’aller au-delà » et estime que seule « la justice peut lui demander d’agir », STOP homophobie dépose plainte en soutien aux parents et à la mémoire de Manon.