« On ne lâchera rien » : plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche devant l’Assemblée nationale à Paris pour mettre en garde contre une PMA « au rabais », après le rejet par le Sénat de son extension aux femmes seules et aux couples de femmes.
Promesse de l’ancien président François Hollande puis de son successeur Emmanuel Macron, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, contenue dans le projet de loi de bioéthique, a pris du retard, « en raison de l’épidémie de coronavirus qui a bousculé l’agenda parlementaire ».
Début février, cette mesure emblématique a subi un nouveau coup d’arrêt avec le vote par le Sénat, dominé par la droite, d’un amendement supprimant l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Ce rejet a suscité la colère et la déception de nombreuses associations et de certains partis politiques au Sénat, qui ont voté contre « un texte complètement dénaturé ».
Privé de son article premier, il a également perdu un autre de ses « piliers », la possibilité pour les femmes d’une autoconservation de leurs ovocytes sans raison médicale.
Ces deux mesures pourront toutefois être rétablies par les députés qui auront le dernier mot. Aucune date n’a été pour l’heure fixée mais le gouvernement a indiqué à plusieurs reprises son souhait de voir le projet de loi de bioéthique être définitivement adopté « avant l’été ».