A trois semaines du premier tour de la primaire organisée par le parti socialiste, l’ex-premier ministre, candidat au scrutin, était l’invité de l’Émission « Face aux chrétiens » ce mercredi 4 janvier 2017.
Se félicitant de l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe pendant ce quinquennat auquel il a participé, « un enjeu d’égalité », assure-t-il, Manuel Valls a néanmoins souhaité, concernant la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homosexuels, la recherche « d’un plus large consensus que celui qui a prévalu lors des débats » pendant le vote de la loi à l’Assemblée, et a « sans doute pu donner le sentiment d’une absence d’écoute et de concertation ».
[spacer]
[spacer]
Fermement opposé à la gestation pour autrui, il a encore réitéré ses positions en dévoilant son programme présidentiel pour « une République forte, une France plus juste », estimant que « le président de la République doit aussi être celui qui assume d’ouvrir certains débats qui traversent et parfois fracturent notre société… » Il promet de ne pas « éviter ces sujets, car notre société, si elle accepte l’éthique de la discussion et de la responsabilité, peut sortir grandie de ces échanges. »
[spacer]
.@benoithamon: »Nous vivons une démocratie immature & intermittente » #Mariagepourtous #referendum #LEmissionPolitique https://t.co/blRdgHFnUN
— L’Emission politique (@LEPolitique) 8 décembre 2016
[spacer]
Benoît Hamon, député des Yvelines, ancien porte parole du Parti socialiste et ancien ministre des gouvernements Ayrault I et II puis Valls, contre une légifération sur la question, en même temps que le vote de la loi Taubira en 2012, pour « ne pas brouiller le message du gouvernement », propose d’étendre également la PMA dans sa campagne à toutes les femmes, à l’instar du candidat écologiste François de Rugy et de l’eurodéputé Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation, qui plaide par ailleurs pour « une légalisation de l’aide médicale à mourir, tout en garantissant un accès universel aux soins palliatifs. »
Invité de « L’Emission politique », le 8 décembre sur France 2, Benoît Hamon a néanmoins qualifié notre démocratie d’« immature & intermittente », estimant qu’avant d’être définitivement adopté, le texte sur la loi mariage pour tous aurait dû passer par « référendum ».
Sylvia Pinel, présidente du Parti radical de gauche (PRG), seule femme et la plus jeune candidate ralliée à la primaire ouverte, a pour sa part dénoncé sur le plateau des « 4 Vérités », cette « formidable hypocrisie » que de réserver la PMA aux seuls hétérosexuels, alors que les célibataires ou les homosexuelles sont obligées de s’exiler dans d’autres pays européens. Elle soutient en outre « la liberté de pouvoir choisir le droit de mourir dans la dignité », comme celle de « ne pas l’utiliser » si les convictions personnelles n’y sont pas. « Ce que les radicaux portent au quotidien, c’est justement la liberté », a-t-elle affirmé.
Terrence Katchadourian
stophomophobie.com