Police Les anti-mariage gay, interdits de manifestation sur les Champs-Elysées, saisissent la justice

La préfecture de police de Paris a pris lundi un arrêté interdisant aux opposants au mariage homosexuel, qui vont contester la décision en justice, de manifester le 24 mars sur les Champs-Elysées.

« La Manif pour tous », le nom de ce mouvement opposé au mariage homosexuel, « prend acte de l’arrêté du préfet de police de Paris en date du 18 mars 2013 au soir, portant interdiction du projet de manifestation envisagé sur les Champs-Elysées le 24 mars prochain », indique un communiqué.

« L’arrêté interdit également aux manifestants l’accès à la place de la Concorde, de l’Etoile et des Invalides », précise la Manif pour tous, dénonçant une « décision politique déguisée en mesure de police ».

Le mouvement précise qu’il « engage immédiatement les voies de droit qui s’imposent, afin de faire reconnaître dans les 48 heures par le juge compétent l’exercice de sa liberté de réunion ».

« Nous avons été informés de la décision dans la soirée. Nous allons saisir le tribunal administratif extrêmement rapidement », a déclaré un porte-parole.

Son mouvement « assure cependant » que « la manifestation aura bien lieu comme prévu dimanche 24 mars », et ce « dans un cadre strictement légal », et qu’il tiendra les militants « informés en temps réel ».

La semaine dernière, la PP et les organisateurs de la « Manif pour tous » négociaient encore sur le déroulé du parcours, sans succès après plusieurs réunions, la PP invoquant « des raisons impérieuses d’ordre public ».

A la suite de ces réunions, la Manif pour tous avait reçu le soutien d’un groupuscule d’extrême-droite, le Bloc Identitaire.

« Les Champs-Elysées appartiennent aux Français, pas aux touristes! », clamait le Bloc dans un communiqué.

La manifestation nationale organisée par la Manif pour tous le 13 janvier à Paris avait rassemblé 340.000 personnes selon la police, un million selon les organisateurs.

Après le vote du projet de loi pour le mariage pour tous en première lecture à l’Assemblée, le texte doit désormais être examiné au Sénat à partir du 2 avril.