En novembre 2019, évoquant l’identité nationale russe, Vladimir Poutine rejetait l’idée de remplacer les rapports de filiation traditionnels par des catégories plus « progressistes », disait-il. « Dans certains pays, ils [les mots « père » et « mère »] ont été remplacés par « parent numéro un » et « parent numéro deux ». J’espère que cela ne se produira jamais ici ».
Au pouvoir depuis 20 ans, son mandat s’achève en 2024. Pour préserver son influence, il a annoncé en janvier dernier de nouvelles révisions constitutionnelles, dont l’inscription dans la loi que le mariage relève d’une « union entre un homme et une femme ».
La proposition aurait été formulée par Olga Batalina, qui représente le parti au pouvoir Russie unie à la Douma d’Etat (chambre basse du parlement) et qui a déjà activement soutenu la loi interdisant la « propagande homosexuelle » dans le pays. Selon l’élue, citée par l’AFP, la notion de famille est actuellement en danger, en raison notamment de ces tentatives d’introduire des termes comme « parent un » et « parent deux ». « Ce n’est pas une fantaisie, c’est une réalité dans plusieurs pays », s’est-elle alarmée.
« Tant que je serai président, nous ne l’aurons pas. Nous aurons papa et maman », a néanmoins martelé Poutine, ce jeudi 13 février, lors d’une rencontre avec le groupe de travail composé des dizaines de députés et de célébrités russes, pour plancher sur cette fameuse réforme de la Constitution écrite en 1993. Les membres souhaitent aussi fixer dans la Constitution que la Russie était un « Etat pacificateur » ou encore « pays vainqueur » lors de la Seconde Guerre mondiale.