Son mandat s’achève en 2024 mais pour préserver son influence, il a annoncé en janvier dernier de nouvelles révisions constitutionnelles, dont l’inscription dans la loi qu’un mariage n’était possible qu’entre « un homme et une femme ». Souhait réitéré le mois suivant, lors d’une rencontre avec un groupe de travail chargé de plancher sur cette réforme, et depuis confirmé par Viatcheslav Volodine, le président de la Douma, la chambre basse du Parlement.
Les premiers amendements ont été adoptés à l’unanimité par les députés en première lecture. Mais « Vladimir Poutine a soumis 24 pages supplémentaires avant la seconde délibération, la plus importante », prévue ce 10 mars, a-t-il indiqué ce lundi dans un communiqué.
Parmi les propositions, l’introduction de la mention de « la foi en Dieu » des Russes et l’interdiction du mariage entre personnes du même sexe, plébiscitées en consultations par les représentants de toutes les factions et de la société civile. C’est la mesure « la plus importante », a martelé le vice-président du parlement, Pyotr Tolstoy.
La semaine dernière, plusieurs milliers de personnes ont pourtant manifesté pour protester contre ces réformes. Et, selon un récent sondage, du centre indépendant Levada, seuls 25% des Russes y sont favorables, tandis que 65% disent ne pas comprendre ce que ces modifications signifient. Les répondants sont d’ailleurs divisés sur l’avenir de Poutine : 44% évoquent son départ, 45% veulent le voir rester.
Mais la majorité des amendements déjà votés par la Douma visent notamment à renforcer les pouvoirs présidentiels, comme le souligne l’AFP. Un « vote populaire » aux contours encore flous doit être organisé le 22 avril, pour adopter ces changements.