La Région a adopté ce vendredi à l’unanimité une stratégie « Pour une Île-de-France sans Sida » en 2030, qui prévoit notamment le financement de 10 000 auto-tests, via le Crips (Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes), et la mise en place d’une flotte de bus permettant d’assurer des missions d’information et de dépistage, hors les murs et réduire ainsi les inégalités territoriales en matière d’accès à la prévention et aux soins.
« L’IDF est la région la plus touchée par le sida », concentrant « 42 % des personnes ayant découvert leur séropositivité », et « près d’un tiers des personnes vivant avec le VIH en France habitent la région », avait expliqué ce 4 juillet 2017 la présidente de la région, Valérie Pécresse (LR) en déroulant son agenda pour éradiquer le virus.
Avec l’achat des autotests, dont 2 000 seront mis à disposition cet été, et l’aide pour l’acquisition des véhicules permettant la réalisation de TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique), la région proposera également « des actions de sensibilisation dans les instituts de formation sanitaire et sociale », va « recenser l’offre de distributeurs de préservatifs dans les lycées d’Île-de-France », prendre en charge les inscriptions des jeunes chercheurs lors de la conférence sur le sida de juillet 2017, et soutenir les acteurs associatifs dans l’accompagnement des jeunes Franciliens et séniors séropositifs. Cette aide passe par la lutte active contre les discriminations et pour l’égalité femmes/hommes, et en premier lieu l’homophobie et la sérophobie.
« Les intentions de mise en place de mesures concrètes pour la lutte contre le VIH/SIDA sont, pour une grande part, dans ce rapport », a salué Marie-Odile Bertella-Geffroy, pour les écologistes.
Jean-Michel Ruiz, pour le Front de Gauche, a salué « les réels efforts entrepris », mais a aussi souligné les contradictions de la majorité régionale, s’inquiétant « de la place prise par Sens commun et La Manif Pour Tous à la Région, qui défendent un ordre moral réactionnaire totalement contradictoire à notre politique de santé et de prévention ».
« Les moyens consacrés à la lutte contre le sida devront être revus à la hausse pour porter ces nouveaux dispositifs », a insisté Melissa Youssuf, au nom du Parti socialiste.