« Brigitte Boréale a fait, lundi 5 septembre, ses débuts au “Grand Journal” de Canal+ en tant que nouvelle chroniqueuse. Hélas, ce pas en avant dans la visibilité des personnes trans s’est tout de suite accompagné d’un bond en arrière lorsque son collègue Lamine Lezghad, dans sa chronique, a lancé à Brigitte Boréale : “Nous, les mecs, quand on est stressés, une petite [masturbation], ça détend. Hein, Brigitte ?” »
Puis Ornella Fleury, la nouvelle Miss Météo de l’émission, a enchaîné : « Bonsoir monsieur-dame, enfin, Brigitte », avant de continuer « Brigitte, on te connaît très peu, et du coup je trouve ça un peu excitant, ça me donne envie de faire un plan à trois. »
« Ces remarques ne sont pas drôles, elles sont injurieuses pour la journaliste Brigitte Boréale et pour toutes les personnes trans. Elles nient le fait que Brigitte Boréale est une femme – sous-entendant qu’elle serait aussi, simultanément, un “monsieur”. Elles la cantonnent à des questions d’ordre sexuel et génital », déplore l’Association des journalistes LGBT, qui dénonce également le silence de Victor Robert, l’animateur de l’émission, et des chroniqueurs-chroniqueuses présent-e-s autour de la table.
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« Elle souhaite que le CSA rappelle fermement à la chaîne Canal+ ses obligations en matière de lutte contre les discriminations et de respect de la dignité de la personne humaine, ainsi que son devoir de maîtrise de l’antenne. »
Mardi, Brigitte Boréale a toutefois défendu ses collègues, en qualifiant ces propos de « blagues entre amis » : « Merci à tous ceux qui ont voulu prendre ma défense hier soir, mais, cool les amis ! C’était de la vanne, juste de la vanne et de la bonne vanne entre amis. Ce n’était pas de la transphobie ».
