Quand Frigide Barjot doit faire face à des indiscrétions sur sa vie privée !

La Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) a fait savoir dans un communiqué daté de mercredi dernier que Frigide Barjot et son époux, Basile de Koch (dont le vrai nom est Bruno Tellenne), avaient été priés de quitter leur appartement, un duplex de 173 m2 (plus une terrasse), confirmant une information de L’Express. « Une assignation a été délivrée à (l’)encontre (des époux Tellenne) pour obtenir la résiliation des baux des logements occupés, suite à l’utilisation continue des lieux à usage commercial par la société Jalons ainsi que la sous-location. Ces deux motifs constituent des manquements graves aux obligations des baux d’habitation consentis à M. et Mme Tellenne », affirme le bailleur social.

Le groupe Jalons était au départ un groupe d’étudiants co-fondé par Basile de Koch, qui organisait des happenings humoristiques. Il s’est ensuite transformé en société d’édition spécialisée dans la publication de pastiches (Le Monstre, le Cafard acharné, l’Aberration…)

« J’y vois une répression politique »

« Je vous confirme, c’est une assignation en vue d’une expulsion », a déclaré à l’AFP Frigide Barjot, qui ne s’attendait « pas du tout » à ce courrier. « Je trouve ça très étonnant, avec la concomitance de l’incarcération ferme d’un jeune militant (de la Manif pour tous, dont elle était la porte-parole). J’y vois une répression politique grave », a-t-elle poursuivi. L’affaire est « entre les mains d’un avocat, car c’est très important », a -t-elle précisé, ne souhaitant pas s’exprimer sur les suites qu’elle entend donner à cette assignation.

Le logement de Frigide Barjot et son époux, situé dans le XVe arrondissement près du Champ-de-Mars, est en fait constitué de deux appartements qu’ils ont été autorisés à relier en duplex en 2001, a précisé la RIVP. Le loyer acquitté par le couple est de 2.850 euros, un montant bien inférieur au prix du marché. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un logement HLM mais d’un logement intermédiaire à loyer libre. La RIVP a cherché à augmenter ce loyer, mais les locataires ont fait jouer une clause sociale, en arguant de relativement faibles revenus (environ 36.000 euros par an).

Le groupe Jalons reversait au couple environ 9.000 euros par an au titre de la sous-location, selon une source proche du dossier. La RIVP assure avoir appris en avril par la presse que la société Jalons était domicilié à l’adresse personnelle de Frigide Barjot.

Logement social et pourtant… déjà propriétaire

Le Figaro révèle mardi que Frigide Barjot possède un logement de 64 mètres carrés dans le 10e arrondissement de Paris. « J’ai hérité de cet appartement en 2009 à la mort de ma mère. Il n’a rien à voir avec notre vie actuelle. Le logement est trop petit pour que nous y vivions tous [le couple a deux enfants] et n’est pas habitable », explique-t-elle au quotidien, qui affirme que des travaux de rénovation y sont en cours.

La Régie immobilière de Paris a dit au Figaro avoir eu connaissance de cet appartement, mais cela n’aurait pas joué dans sa décision de priver le couple de son logement social. Cela ne « pose pas de problème au plan juridique, même si cela questionne l’éthique », estime la régie.

Un assistant qui fait désordre

Un reportage de Zone interdite sur M6, tourné en 2012, est réapparu sur le web lundi. On y voit le quotidien de Frigide Barjot, de son vrai nom Virginie Merle-Tellenne, héritière « d’une grande famille ». Un quotidien un peu particulier puisque l’ex-porte-parole de la Manif pour tous délègue tracas et corvées de sa vie de tous les jours à Yann, son assistant personnel. Ménage, courses, baby-sitter, traiteur, garde-malade des enfants : Yann a toutes les attributions pour laisser à sa patronne le temps d’écrire son livre, jusqu’à aller acheter un cadeau pour la fille de ses employeurs, Constance, 10 ans.

« D’après ces images, le modèle de famille auquel elle appartient tient plutôt du papa absent (Bruno Tellenne, alias Basile de Koch, n’est même pas mentionné), de la maman par intermittence et d’un assistant en permanence », persifle ainsi le site de presse gay et lesbien Yagg.com.

Le point avec AFP