Quand les « dignitaires » #suisses se disent « défavorables » à un #boycott des Jeux de #Sotchi

Pour l’actuel président de la Confédération, Ueli Maurer, boycotter les Jeux de Sotchi serait « mesquin », quand bien même la récente loi russe homophobe est contestable.

Réagissant ainsi à la décision du président allemand Joachim Gauck de ne pas se rendre aux Jeux olympiques en février prochain, Ueli Maurer explique, dans les colonnes du SonntagsBlick, un journal dominical suisse, qu’«il ne faut pas politiser le sport. C’est aussi plus simple pour moi, je ne suis pas pasteur», allusion bien évidemment au fait que Monsieur Gauck est également ancien pasteur et militant des droits de l’homme dans l’ex-Allemagne de l’Est.

«Alors, on ne pourrait plus aller nulle part, non? Dans aucun pays islamique car nous avons d’autres conceptions juridiques, et pas non plus aux Etats-Unis en raison de la peine de mort.»

Amalgames étonnants. Sauf si on imagine que les homosexuels seraient effectivement des criminels.
On aurait pourtant pensé que le coup de génie du président Barack Obama d’associer à la délégation officielle américaine des personnalités méritantes et ouvertement LGBT représentait une « solution » plutôt « raisonnable » pour exprimer un mécontentement et contredire l’idéologie homophobe russe. Mais selon Ueli Maurer, pas de boycott ni de signal fort :

« Si la Russie a une attitude différente envers l’homosexualité, qui ne me convient pas, alors je dois l’accepter. »

Pour reprendre l’expression « Alors », on peut critiquer la Russie lors de conférences mais pas dans le sport, parce que «ce serait mesquin». Mais pourquoi ne pas l’avoir fait à l’ONU dans ce cas ?

Ueli Maurer ira donc à Sotchi en tant que ministre des sports, et Didier Burkhalter, fera aussi le déplacement, en tant que « Président de la Confédération Suisse pour 2014 ».