Quatre militants d’un syndicat d’étudiants d’extrême droite condamnés pour une agression homophobe

Quatre militants affiliés au Groupe Union Défense (GUD), un syndicat d’étudiants d’extrême droite, dont le fils d’un ancien élu RN, ont été condamnés le mercredi 12 juin pour une agression homophobe commise dans le 6e arrondissement de Paris, dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin, alors qu’ils « fêtaient » la victoire du Rassemblement national aux élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron. Tous étaient fichés S.

Deux d’entre eux ont été condamnés à cinq et sept mois de prison ferme pour violences, avec incarcération immédiate. Ils pourront cependant demander à purger leur peine sous bracelet électronique. Les deux autres ont écopé de six mois avec sursis pour non-assistance à personne en danger.

Parmi ces derniers figure donc Gabriel Loustau, 23 ans, fils d’Axel Loustau, ancien leader du GUD et ex-élu du RN, qui s’est dit « fier » de son fils, assurant qu’il avait un « fort tempérament » et des « convictions de patriote », a énoncé la présidente du Tribunal en résumant l’enquête de personnalité. Gabriel Loustau avait déjà comparu le 22 mai à Paris pour provocation publique à commettre un délit, menace de mort, injures à caractère discriminatoire et apologie de crime. Le jugement sera rendu le 24 juin.

Lors de leur interpellation, ils ont entonné des chants militaires et proféré des menaces comme « Vous verrez quand [Jordan] Bardella sera au pouvoir, quand Hitler reviendra ». À la barre, ils ont pourtant nié toute participation aux faits, répondant de manière évasive aux questions du tribunal. Ils n’ont d’ailleurs pas su expliquer pourquoi l’un d’eux avait écrit un message peu de temps après l’agression, affirmant que ses amis avaient « fumé un gay ».

La victime, un jeune homme d’une vingtaine d’années, a été prise à partie en pleine rue, insultée avec des propos homophobes et transphobes, avant de recevoir un coup de poing.