Déjà reportée pour des raisons de sécurité, la Pride de Marseille a dû se cantonner cette année aux jardins du Palais Longchamp, point de départ des trois précédents défilés. « Une première et la dernière », ont scandé les organisateurs, déplorant cette invisibilisation qui nous ramène en arrière, tandis que bon nombre d’autres événements ont été autorisés. Ils y étaient pourtant allés « au bras de fer avec la préfecture », rapporte Alain Marc Deluy, du collectif Idem, qui assure le portage juridique de la marche. Cette présence sur la place publique une fois par an, c’était une conquête. Mais « il n’était pas question de mettre en danger la vie des autres », insiste Hélène Michel, bénévole au Comité de Pilotage.
Un rassemblement statique est sans doute moins mobilisateur, mais les enjeux et revendications restent les mêmes. Santé, social, culture ou parentalité, une vingtaine d’associations et quelque 3000 personnes ont ainsi répondu à l’appel, regroupées dans un village autour d’un apéro-concert et des « Djettes » pour l’occasion.
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Une manifestation nécessaire dans cette période qui promet de nouveaux débats avec la présidentielle de 2017 et cette énième « descente » des opposants au mariage pour tous le 16 octobre prochain dans les rues de Paris.
L’organisation d’un Kiss In géant est d’ailleurs envisagée en réponse. Le lieu est encore à déterminer avec la préfecture de police de Paris. Nous devons rester mobilisés pour ne plus subir.
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Le lieu et l’horaire exacts pour le #KissIn géant du #16oct pour accueillir la #ManifPourTous à Paris seront donnés ce mercredi 12 oct !
— Jacky MAJDA (@JackyMAJDA) 8 octobre 2016
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Anne V. Besnard
Stophomophobie.org