Ils s’étaient rassemblés « pour faire la fête et consommer des drogues », a déclaré un responsable du Bataillon d’action rapide (RAB), une force d’élite au sein de la police bangladaise qui a orchestré ce vendredi à l’aube « une descente » dans un centre communautaire de Keraniganj, dans le district de Dacca, la capitale, et procédé aux arrestations de 27 personnes.
Des étudiants pour la plupart, de 20 à 30 ans, « tous gays », affirme-t-il, alors que les relations intimes entre personnes du même sexe sont punies de la prison à vie, dans ce pays conservateur à majorité musulmane.
La police aurait d’ailleurs retrouvé des préservatifs sur les lieux. Mais il semble que les « détenus n’aient pas eu l’opportunité de les utiliser ». Ils ne pourront donc être poursuivis sur les accusations d’homosexualité mais probablement pour détention de drogue, a regretté le commandant Matobba.
Le propriétaire du centre, accusé d’organiser des soirées dédiées tous les deux mois, a également été interpellé.
En avril 2016, à Dacca toujours, deux Bangladais connus pour leur engagement en faveur des droits des homosexuels, Xulhaz Mannan, 35 ans, fondateur du magazine LGBT Roopbaan, et Mahbub Tonoy, militant de 25 ans, étaient assassinés à coups de machette. Double meurtre revendiqué par la branche d’Al-Qaida dans le sous-continent indien.
Christophe Devillemarie
stophomophobie.com