Ce mercredi 23 septembre, à l’occasion de la Journée Internationale de visibilité des personnes Bi, Pan et plus, l’association Bi’cause et allié.e.s, dont STOP homophobie, vous invitent à un rassemblement « Bi, Pan… Visibles, Fièr·e·s, Déterminé·e·s », dès 18h30 sur la Place Edmond Michelet, dans le 4e à Paris. Venez avec vos drapeaux, vos pancartes et slogans !
L’événement sera précédé la veille, ce mardi 22, par une table ronde, relayée par Bi’cause sur ses comptes YouTube et Facebook.
– mardi 22 septembre à 20h00 : table ronde à suivre en direct sur Facebook
https://www.facebook.com/events/372289277272050
– mercredi 23 septembre à 18h30 : rassemblement place Edmond Michelet, Paris 4è https://www.facebook.com/events/779343799548413
Nous comptons sur la participation du plus grand nombre pour faire de ces évènements un franc succès !
LA BIPHOBIE, LA PANPHOBIE SONT UNE RÉALITÉ !
La bisexualité existe, elle est même inscrite dans la résolution n° 1728 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, mais elle manque de visibilité et de reconnaissance, y compris dans les institutions de notre pays ! C’est encore plus vrai pour la pansexualité.
En 2014, 3% des adultes (sur un échantillon de 7 403 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 à 69 ans) se déclaraient bisexuel·le·s (sondage IFOP Marianne juillet 2014,). Aujourd’hui, notamment parmi les jeunes, de plus en plus de personnes se définissent comme pansexuel·le·s, attiré·e·s par une personne sans considération de genre ni de sexe. De fait, bisexualité et pansexualité sont voisines.
En 2012, pour près de 75% des répondants à une première enquête nationale sur la bisexualité, les personnes bisexuelles peuvent être discriminées en raison de leur orientation sexuelle. En France, 10% d’entre elles ont fait une tentative de suicide contre 5% des personnes hétérosexuelles (BECK et al., « tentatives de suicide et pensées suicidaires en France en 2010 », in BEH n° 47-48, 2011).
La biphobie/panphobie (attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers les comportements ou personnes bisexuelles ou pansexuelles) est à l’origine de cet écart alarmant. La biphobie/panphobie a ceci de pernicieux qu’elle s’exerce aussi dans les milieux gays et lesbiens.
Plus près de nous, les premiers résultats de l’enquête biphobie/panphobie (données recueillies jusqu’en mai 2018) révèlent que 69% des répondant·e·s se sont senties agressées verbalement en raison de leur orientation
sexuelle et/ou affective ; parmi celleux-ci, 83% affirment que cette agression est survenue après une discussion sur la bisexualité/pansexualité. Autre élément de l’étude, 134 fois des commentaires libres décrivent, voire dénoncent, le leitmotiv des « plans à 3 », mis en avant surtout par des hommes hétéros cis et qui irritent de nombreuses femmes bi·e·s. Car, nous le savons : la plupart des manifestations biphobes et panphobes s’appuient sur un certain nombre d’idées reçues. Largement répandues, elles contribuent au repli sur soi et à l’invisibilisation de la bisexualité et la pansexualité ; nier l’existence même de ces orientations sexuelles renforce les discriminations. La visibilité est un outil politique dont nous devons nous emparer pour affirmer notre exigence et la nécessité de lutter contre l’oppression spécifique dont sont victimes les personnes bisexuelles et pansexuelles.
Signataires : Bi’Cause, ACCEPTESS-T, Les ActupienNEs, l’ARDHIS, le Centre LGBTQI+ Paris-IdF, Collectif Intersexes et Allié·e·s-OII France, Diversités Sociales, FièrEs, la FSGL, Gare !, Homoboulot, l’Inter LGBT, le MAG Jeunes LGBT, Mobilisnoo, Sésame F, SOS homophobie, STOP homophobie, …