Un papa + une maman c’est élémentaire ? Sauf pour Nick, 18 ans, qui s’est retrouvé en moins de deux devant la porte de sa maison, dès que ses parents ont découvert sa bisexualité. Sans hésitation, ils l’ont planté aussi rapidement que la décision avait été prise. Ils vont également lui confisquer sa voiture, dont il remboursait pourtant l’emprunt. Clôturer ses comptes sous prétexte de « se protéger » en le privant notamment de ses économies, de son téléphone… exigeant même la restitution de sa carte SYM dont il assurait les paiements de l’abonnement… pour récupérer en échange quelques unes de ses affaires. Et ce, devant policiers s’il-vous plaît. Toute une aventure surprise de chantage et menaces qui va mettre le jeune homme à plat, avec interdiction désormais de fouler la propriété familiale. Dur dur pour un garçon affectif qui aimait ses proches et surtout ses trois petites sœurs.
Totalement dépourvu et sans autre solution, ce sera finalement un certain Steve Bevers, le beau-fils d’une des collègues de travail de Nick, qui ayant eu connaissance de ses malheurs, va lui tendre la main, jusqu’à lui offrir l’hospitalité, et mettre en place une page d’appels aux dons GoFundMe pour informer l’opinion et tenter de le soutenir concrètement.
Belle initiative, puisque c’est une chaîne de solidarité de plusieurs centaines de personnes qui va s’élever pour offrir à Nick une nouvelle chance. Ils vont ainsi réunir 12000 dollars en deux jours, mais depuis ça continue. Une totale surprise pour le jeune homme qui ne s’attendait pas du tout à ce que son histoire puisse émouvoir qui que ce soit ni même faire écho dans la presse.
Il va d’ailleurs refuser des interviews, expliquant qu’il s’agit d’abord pour lui de reformuler son avenir, mais poster deux vidéos pour expliquer avec plus de détails sa situation, en remerciant toutes ces inconnus qui sont intervenus dans sa vie, piliers de sa reconstruction.
Un garçon tout en cœur qui avoue son chagrin, face aux insultes et autres violences qu’il n’aurait jamais soupçonné de la part de ses parents. Question coming-out, il ne pensait bien évidemment pas le faire pour le moment, pressentant déjà les répercussions qui se seront bien vérifiées. Il ignore encore qui aura colporté ces préférences auprès de sa belle-mère et de son père résolument homophobes, mais il nous explique aussi qu’il va pouvoir se remettre à niveau sur la question des études, peut-être même obtenir un logement sur le campus. Et, puisque des amis de la famille de Steve lui ont également proposé une voiture pour l’aider dans ses déplacements, relativement coûteux et primordiaux en Georgie, il va pouvoir assurer avec les dons le financement de son université.
Comment imaginer que ceux qu’on aime le plus et pour lesquels on pensait être l’essentiel nous rejettent ? Mieux considéré par des étrangers que par sa propre famille ? Constat relativement courant… et c’est bien désolant !
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Joelle B. / Terry G.
