Le pape aura de vendredi à dimanche un programme très chargé dans le plus grand diocèse d’Europe, où sa visite sera suivie par des familles venues des cinq continents, souvent avec leurs enfants.
Le pape souhaite encourager les familles qui se constituent d’après le modèle traditionnel et indissoluble du mariage entre un homme et une femme « ouverts à la vie », seule forme que l’Eglise juge achevée et dans lequel Benoît XVI voit un « acteur de la Nouvelle évangélisation », grand objectif de son pontificat.
Le thème de cette septième rencontre est « la famille, le travail et la fête ». Il est débattu depuis l’ouverture de la rencontre mardi à l’occasion d’un congrès théologique rassemblant 7.000 personnes, et dans le cadre d’une foire-exposition avec plus de cent stands.
Les organisateurs veulent proposer des solutions concrètes pour la famille dans la vie contemporaine occidentale, qui est, selon eux, remise en cause et soumise à des difficultés matérielles de type nouveau.
D’après l’Eglise, la société contemporaine, avec ses rythmes rapides, ne permet plus d’équilibrer travail et fête, et la crise rend pour les jeunes les conditions si précaires que beaucoup renoncent à former un projet familial.
Dans une interview vendredi à Radio Vatican, le cardinal archevêque de Lyon Philippe Barbarin, s’est montré toutefois optimiste sur la famille traditionnelle: les hommes « sont très attachés à leurs familles, à leurs proches, c’est une vérité universelle ».
Quelques manifestations anti-cléricales sont prévues pendant la visite du pape: un collectif de communistes a prévu un rassemblement samedi pour « protester contre la promotion d’un modèle unique de famille, hétérosexuelle et ayant pour seul but la procréation ».
Dimanche la Coordination arc-en-ciel des associations lesbiennes, gay et trans de Milan organise une rencontre pour souligner que l’Etat italien « laïque et souverain a le devoir de respecter les choix libres de tous les citoyens ».