On les appelle des « trans », pour transsexuelles. Belles et épanouies, ce sont désormais des femmes, nées avec un sexe d’homme, qui souffrent pourtant en silence car la société ne leur fait guère de place.
A quelques exceptions, elles n’ont guère d’alternatives à la prostitution. Il y en a près de 300 en Suisse romande. Mais le travail du sexe est aussi un refuge pour elles, un lieu où on les accepte et les désire.
Dahlia et Ester ont la trentaine et sont établies entre Genève et Lausanne. En les regardant aujourd’hui, on voit des femmes bien dans leur peau, rayonnantes et féminines. Mais le chemin pour arriver là a été compliqué: elles sont toutes nées avec un sexe d’homme. La transformation vers le sexe féminin – celui qu’elles pensent être le leur -, fut sinueux: de la prise de conscience de leur différence aux opérations chirurgicales multiples.
Aujourd’hui, certaines sont entièrement femmes, d’autres conservent des caractéristiques des deux sexes.
Derrières leurs sourires, les femmes transsexuelles sont l’objet de violences et de discriminations multiples. La société les exclut, peu d’employeurs sont prêts à les engager. La prostitution est souvent la seule possibilité de gagner leur vie et de payer leur transformation physique. Mais le travail du sexe est aussi un refuge pour elles, un lieu où on les accepte et les désire. Car on les désire : en Suisse romande, on compte 300 travailleuses du sexe trans.
Rediffusion le lundi 20 avril 2015 à 16h25 sur RTS Deux (Suisse) :