Les députés grecs devraient se prononcer ces 14 et 15 février sur le projet de loi, porté par le gouvernement conservateur, ouvrant le mariage et l’adoption à tous les couples, sans distinction.
Malgré l’opposition de l’Eglise orthodoxe et de l’aile droite de son parti Nouvelle Démocratie (ND), le premier ministre Kyriakos Mitsotakis l’avait annoncé le mois dernier :
« Ce que nous allons légiférer, c’est l’égalité du mariage, c’est-à-dire l’élimination de toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle en ce qui concerne la conclusion d’un mariage (…) de l’aboutissement de l’amour entre deux personnes », « un contrat légal avec des droits et des obligations ».
Quelque 4 000 manifestants, principalement des religieux d’ailleurs et sympathisants d’extrême droite, ont néanmoins protesté ce dimanche 11 février devant le Parlement à Athènes, au nom de la « protection des enfants », proclamant là encore que « la famille grecque orthodoxe, c’est un père, une mère et des enfants ».
Le projet bénéficie d’une majorité au parlement, dont le soutien des principaux partis d’opposition. Il constitue une avancée dans un pays où jusqu’ici, pour les couples homosexuels ayant des enfants, seul le parent biologique a des droits. Ils restent exclus cependant de l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et gestation pour autrui (GPA), réservé aux hétérosexuels. De plus, l’adoption par le conjoint ne sera pas automatique, même en cas de mariage. Celle-ci devra être demandée après la naissance de l’enfant.