L’acteur à l’affiche du film « Yves Saint Laurent » se confie à Thierry Demaizière. Son enfance, où il jouait à la fille dans sa chambre, la souffrance qu’a pu engendrer sa bisexualité aujourd’hui assumée, son amour pour sa femme. C’est le portrait de la semaine de Sept à Huit.
Au théâtre ou au cinéma, il joue aussi bien les rôles d’hommes que de femmes avec la même aisance. Enfant, le comédien Guillaume Gallienne jouait la fille dans sa chambre en créant des robes avec sa couette et de longues chevelures avec un pull. « J’avais peur surtout de la violence, de la brutalité et de la force. Une force que je n’avais pas. Une force physique que je n’avais pas, que mes frères avaient, que mon père avait donc j’ai décidé d’imiter les femmes, et en premier lieu ma maman », raconte Guillaume Gallienne dans Sept à Huit.
San détour, posément, il raconte ses douleurs d’enfant différent. « On me prenait pour un efféminé, pour un homosexuel, mais moi je me prenais pour une fille. On m’appelait pédale, tapette, tantouse, je me retournais, je savais que c’était de moi dont il s’agissait. C’était mon nom (…) L’homophobie je l’ai subie à partir de 10 ans. (…) J’ai fait une dépression à 12 ans. Je m’en suis pris plein la gueule. Oui j’ai eu des années de divan mais ça m’a sauvé la vie, je ne serai pas vivant aujourd’hui », explique-t-il.
« Sexuellement je peux aller partout »
Après quatre ans chez un phoniatre, Guillaume s’appropriera sa propre voix et arrêtera de parler avec celle de sa mère qu’il imite pourtant toujours parfaitement. Et avec elle, il se laisse parfois aller à une certaine féminité « qui fait qu’elle peut s’imaginer qu’elle est au téléphone avec une copine », dit-il.
Côté sexualité, il confie avoir toujours aimé les deux, hommes et femmes. « J’aurais pu faire la bonne rencontre avec un homme, il se trouve que ça s’est fait avec une femme (…) Moi je sais où je suis dans mon coeur. Sexuellement je peux aller partout, no limit, mais dans mon cœur, oui, il se trouve que vraiment j’aime ma femme ».
Edité par S.M
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