La condamnation des différentes religions à l’égard de l’homosexualité semble persister. Il s’agit alors de se réinventer des espaces de foi en interprétant la notion de tolérance dans les textes sacrés. Un exercice auquel doivent se livrer bon nombre de croyants homosexuels qui ont été rejetés par leur famille ou leur communauté…
L’Organisation mondiale de la santé a supprimé l’homosexualité de sa liste des maladies mentales en 1990, pourtant, les homosexuels restent largement persécutés pour leurs penchants prétendument « abominables ». Au sein des communautés évangélique, catholique, musulmane ou juive, se découvrir gay ou lesbienne est bien souvent synonyme de torture morale, tant l’homophobie y est répandue.
Marco Giacopuzzi part à la rencontre de croyants qui, après avoir été écartelés entre leurs désirs et les préceptes rigides de leur religion, vivent aujourd’hui leurs amours au grand jour. Rejetés par leur famille ou leur communauté, certains sont parvenus à réinventer des espaces de foi en interprétant les textes sacrés dans le sens de la tolérance.
Pourquoi tu n’as pas de copine, pourquoi tu n’es pas marié… tu es homosexuel ?
C’est le cas de Ludovic-Mohamed Zahed, imam de la première mosquée « inclusive » (gay friendly) de Paris, de Jalda Rebling et Anna Adam, couple de juives qui ont créé leur propre congrégation à Berlin, ou de Jacques Gaillot, ancien évêque d’Évreux qui milite inlassablement pour une réforme. Ce film dense et passionnant met en accusation l’intolérance des principaux cultes, mais aussi les paradoxes et l’hypocrisie – notamment dans l’Église catholique – vis-à-vis de ce sujet toujours tabou.
Sur Arte : ce mardi 12 mai à 21h50