Retour en vidéo sur l’agression homophobe du 1er Mai dernier à Amiens (80)

Un couple homosexuel a été agressé en attendant dans un bar tabac pour acheter des cigarettes à Amiens le 1er Mai dernier. Les deux hommes ont été roués de coups et ont été victimes d’insultes à caractère homophobe. Les agresseurs sont toujours recherchés.

C’était le premier mai dernier. Beaucoup de bar tabac sont fermés ce jour là. Deux jeunes garçons, Jérémie et Adrien, agés de 18 et 20 ans, qui veulent acheter des cigarettes, en trouvent un d’ouvert en centre ville d’Amiens, « le Froc ». Sur le trottoir, une longue file d’attente devant le buraliste. Le couple attend avec d’autres clients lorsque deux hommes décident de passer tout le monde ! Dans le bar tabac, L’un des jeunes homosexuels fait une remarque à voix haute  » Vous pourriez attendre comme tout le monde ! »
Le resquilleur lui répond « Sale pédale, on va brûler vos mère ! »
Il va ensuite avec son acolyte attendre le couple homosexuel et à sa sortie ils les rouent de coups et les insulte copieusement avec des propos homophobes. Le serveur du bar tabac intervient rapidement pour s’interposer et faire cesser l’agression. La police n’est pas intervenue et les agresseurs ont trouvé la fuite. Des images videos tournées par les caméras de surveillance du café sont disponibles pour l’enquête.

Les deux agressés sont allés à l’hôpital le jour même puis au commissariat pour déposer une plainte contre X.
Le bilan est assez lourd.
Rencontrés par une équipe de France 3 Picardie, l’un des jeunes homosexuels déclare être victime d’un traumatisme crânien et l’autre est surtout choqué psychologiquement. Il a en effet peur des représailles. Il a re-croisé récemment l’un de ses agresseurs dans les rues d’Amiens. Les deux hommes ne comprennent toujours pas pourquoi le simple fait d’aller acheter des cigarettes peut dégénérer en violence homophobe.

Une violence qui n’est pas rare en Picardie et en France. Les associations de défense des droits des homosexuels interrogées par France 3 indiquent qu’il y a une recrudescence de la violence à caractère homophobe depuis les manifestations anti-mariage pour tous.