Rouen : Deux frères jugés aux assises de Seine-Maritime pour un meurtre sanglant et homophobe

Le procès de deux frères accusés d’un homicide s’est ouvert ce mercredi devant la Cour d’assises de Seine-Maritime. Les faits remontent à l’été 2012. Le 27 août, Johnny Aubert est retrouvé mort dans son appartement des hauts de Rouen, dans le quartier Vallon-Suisse.

Son corps laisse apparaître de nombreuses traces de coups, qui auraient entraîné son décès au moins une semaine avant la macabre découverte. Son logement est saccagé, les mûrs recouverts de sang et tagués de plusieurs inscriptions à caractère homophobe. Le mobile du crime fait donc peu de doute pour les enquêteurs : L’homme de 38 ans a été assassiné en raison de son orientation sexuelle.

Johnny travaillait aux ateliers du Centre communal d’action sociale du quartier et devait réparer des meubles, aider dans les déménagements…

Sur le banc des accusés, Aurélien et Maximilien Lefèvre. Ce dernier, sous curatelle depuis 2008, a reconnu avoir été l’amant de la victime et les faits de violence mais pas la volonté de donner la mort. Son discernement aurait été déclaré comme « altéré » lors d’une contre-expertise psychiatrique. Le tandem aurait seulement « voulu donner une leçon à Johnny ». Mais, selon la partie civile, les deux hommes étaient bien venus avec l’intention de tuer :

« Il y aurait eu un déchainement de violence qui a duré plusieurs heures, dans différentes partie de l’appartement, en utilisant des objets que l’on peut qualifier d’armes et de nature à blesser… Même si au début tout semblait pacifique, ils étaient déterminés à avoir un comportement très violent envers Johnny Aubert. »

Les deux accusés encourent une condamnation à perpétuité.

[spacer]

[spacer]

« Arrête ! Arrête ! »

La voisine de la victime est également jugée pour « non assistance à personne en danger ». Après avoir entendu les cris et supplications, elle est montée jusque son appartement, a aperçu un inconnu, Aurélien Lefevre, en train de s’habiller, et Johnny Aubert allongé sur le dos, visage tuméfié et en sang. Mais, comme il lui aurait fait signe que « tout allait bien », apeurée, elle est très vite redescendue chez elle, sans juger nécessaire pourtant d’alerter ensuite la police.

StopHomophobie