>> Nigerian gay rights activist has her High Court asylum bid rejected – because judge doesn’t believe she is lesbian : Aderonke Apata was so desperate to convince the Government she was gay that she submitted a private DVD and photographs of her sex life as evidence
Aderonke Apata était prête à tout pour prouver son homosexualité. Prête, même, à envoyer une sextape et des photographies de sa vie intime aux juges chargés de l’examen de son dossier. De nationalité nigériane, cette activiste LGBT est arrivée en Grande-Bretagne en 2004. Elle demande à présent le statut de réfugiée, estimant qu’elle ne peut remettre les pieds au Nigeria sans risquer sa vie.
Il faut dire que depuis janvier 2014, l’homosexualité est punie de quatorze années d’emprisonnement dans ce pays où, il y a quelques années encore, la sentence réservée aux gays et lesbiennes était la mort par la lapidation. Aderonke, fervente militante, est tout particulièrement menacée.
Malgré ces risques bien réels et le zèle quelque peu atypique dont a fait preuve l’activiste dans son dossier, la justice britannique ne veut rien entendre. Le juge en charge de son dossier a en effet l’intime conviction que Aderonke prétend simplement être lesbienne, afin d’obtenir le doit d’asile. À 47 ans, elle vit pourtant en ménage avec une femme depuis de longues années, elle-même de nationalité nigériane et réfugiée au Royaume-Uni.
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De plus, de nombreuses pétitions comptabilisant plusieurs centaines de signatures circulent en sa faveur, afin de l’aider à obtenir ce statut. Peter Tatchell, engagé aux côtés de Aderonke au sein d’une ONG de défense des droits humains, était présent à l’audience : « Le pire, dans tout ça, c’est que la justice n’accepte pas le fait qu’elle risque sa peau si elle retourne dans son pays, où elle est clairement identifiée comme homosexuelle. Elle risque d’être à la fois poursuivie pénalement et tabassée dans la rue », se désole-t-il. Quant à la principale intéressée, elle s’accroche aux quelques recours juridiques qui lui sont proposés. Sans doute ne proposera-t-elle pas à nouveau une sextape en guise de pièce à conviction.
Pour signer la pétition de AllOut : https://go.allout.org/fr/a/aderonke_hearing/
Pour en savoir plus sur Aderonke : https://www.stophomophobie.com//londres-une-nigeriane-doit-reveler-ses-pratiques-sexuelles-aux-autorites-britanniques-afin-dechapper-a-la-mort-dans-son-pays/
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>> A Nigerian gays right activist who fears imprisonment and death because of her sexuality has had her case for asylum rejected by the High Court – after a judge ruled that she was pretending to be lesbian.
Aderonke Apata was so desperate to convince the Government she was gay that she submitted a private DVD and photographs of her sex life as evidence. Yet a High Court judge has ruled that she engaged in same sex relationships in order to “fabricate” an asylum claim.
Ms Apata, 47, came to Britain in 2004 and has won awards for her gay-rights campaigning. She is engaged to her long-term partner Happiness Agboro, also from Nigeria, who has already been granted asylum in the UK based on her sexuality.
John Bowers QC, who was sitting as a Deputy High Court Judge, said “I find it difficult to disagree with the conclusions of the First Tier Tribunal that ‘she has engaged in same-sex relationships in detention in order to fabricate an asylum claim based on claimed lesbian sexuality’. I also accept the associated submission made by [the Home Office] that she has in effect adjusted her conduct so as to adopt other customs, dress and mores of a particular social group purely as a way of gaining refugee status.”
The judge acknowledged petitions signed by several hundred thousand people supporting her case – and her considerable support from LGBT activists in court – but said “I do not think that can amount to evidence as opposed to opinion and support (although that support is very impressive).”