A l’issue d’un pénible procès de 4 semaines (sur 18 jours), un garçon et une fille de quinze et seize ans, surnommés X et Y, ont été reconnus coupables, ce 20 décembre, par le tribunal pénal de Manchester, du meurtre de la jeune transgenre, Brianna Ghey, également âgée de seize ans.
Son corps a été retrouvé, dans l’après-midi du 11 février dernier, gisant dans un parc de Warrington, au nord-ouest de l’Angleterre. Elle y avait été attirée par « ses deux amis assassins » qui l’ont poignardée avec un couteau de chasse, vingt-huit fois, principalement à la tête, au cou, dos et poitrine.
Décrits comme fascinés par « la violence, la torture et la mort », confondus par leurs empreintes sur les lieux, des témoins qui les avaient aperçus s’enfuir, la vidéosurveillance, des dizaines d’échanges de messages, dont une note manuscrite étayant la planification du meurtre, les adolescents ont nié, s’accusant mutuellement, sans jamais manifester de remords. Ils avaient aussi une liste d’autres victimes mais « Y était obsédée par Brianna, jalouse de sa popularité, et voulait savoir si, en se faisant larder, elle crierait comme un garçons ou une fille ».
Ils encourent la prison à vie. Une peine qui sera confirmée le 2 février prochain avec leur condamnation, et la levée du secret de leur identité.
Devant le tribunal, le parents de Brianna, Esther Ghey et
, ont rendu hommage à leur fille et salué le verdict, tout en appelant « à l’empathie et à la compassion envers les parents des assassins, qui ont perdu leurs enfants et doivent continuer à vivre en sachant ce qu’ils ont fait ».