Le Conseil québécois LGBT (CQ-LGBT) dénonce avec véhémence le président russe Vladimir Poutine qui vient de signer sa nouvelle loi anti-homosexualité.
Le Conseil demande au ministre des Affaires étrangères, John Baird, quelles actions il entend prendre afin d’assurer le respect des droits de la personne dans ce pays. De plus, le CQ-LGBT soucieux de la sécurité des voyageurs canadiens LGBT qui dorénavant seront passibles d’une peine de prison de 14 jours s’ils sont pris à porter des effigies du drapeau arc-en-ciel, à se tenir par la main ou parler de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
« Il est temps pour le ministre, qui a déjà dénoncé cette loi, d’intervenir davantage. Que fera le ministre, par exemple, pour assurer le bien-être des canadiennes et canadiens qui seront aux Olympiques de Sochi en février prochain ? Comment entend-il protéger les athlètes LGBT et leurs allié(e)s qui participeront à cette compétition? », se demande Steve Foster, directeur général du Conseil québécois LGBT. « L’action du ministre devient d’ailleurs plus urgente qu’avec le bannissement de la Maison de la Fierté, le gouvernement russe démontre bien qu’il n’entend pas lésiner avec cet enjeu et s’assurera que la loi soit appliquée, qu’on vienne du pays ou de l’étranger ».
Pour le Conseil, il est inadmissible qu’un pays qui reçoit un événement de cette nature puisse avoir une telle législation à l’endroit des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles et transgenres. D’autant plus que cette nation veut être considérée comme l’égale des grandes nations de ce monde. Avec cette loi, le président Poutine contrevient non seulement à la Déclaration des droits de la personne, mais aussi à la lettre et à l’esprit de la Charte olympique.
Le Conseil entend aussi demander au Comité olympique international (CIO) d’intervenir à la faveur des visiteurs et athlètes LGBT. Si le CIO a déjà banni l’Afrique du Sud des Olympiques pendant plus de 28 ans à cause de son régime d’Apartheid, il serait indécent que le Comité demeure inactif avec une loi qui criminalisera les personnes LGBT pour les prochains cent ans.Par ailleurs, le Conseil québécois LGBT planifie d’autres actions afin de sensibiliser la population, les fédérations sportives et les athlètes canadien(ne)s et québécois(e) aux tristes réalités de cette loi inhumaine. Communiqués, pétitions et mobilisation devant le Consulat général de la Fédération de la Russie à Montréal sont dans le plan d’action de l’organisme. « Tout ce que nous souhaitons, c’est de ne pas en arriver à demander le boycott des Jeux comme le font certains militants LGBT, car nous espérons pouvoir célébrer les réussites de l’ensemble des athlètes québécois et canadiens. » conclut M. Foster.