Neuf hommes, accusés de « propagande LGBT », ont été arrêtés, ce samedi 17 février, lors d’une descente de police au Typography Club, un établissement culturel de Toula (Tula), à quelque 190 kilomètres au sud de Moscou.
Le lieu accueillait une soirée festive et inclusive dédiée à l’amour. La thématique a suffi à alerter les autorités qui ont interdit l’événement. Les personnes présentes ont toutes été humiliées lors du contrôle d’identité et menacées d’être envoyées faire la guerre en Ukraine en cas de récidive, dénonce l’organisation russe de défense des droits humains OVD-Info.
Neufs participants, « des hommes jugés d’apparence féminine », ont en outre été traînés et battus dans la neige, avant leur placement en garde à vue pour « diffusion de propagande LGBT », considérée comme de l’« extrémisme » par la justice russe depuis novembre 2023. Un crime passible de lourdes peines de prison.
Dans une vidéo publiée par les médias locaux, un policier en civil masqué assène des coups de poing et de pied à l’une des victimes, tandis qu’un deuxième, en tenue militaire, observe.
La semaine dernière, deux femmes de 19 et 25 ans ont également été arrêtées après la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo les montrant en train de s’embrasser dans une pizzeria de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie. Condamnées à une amende de près de 2800 euros, elles ont aussi été contraintes à des excuses publiques répudiant leurs comportements LGBT. Et au début du mois, c’est une autre femme qui a été inculpée pour les boucles d’oreilles arc-en-ciel qu’elle arborait dans un restaurant.