Une marche contre la haine et le fascisme : c’était ce samedi à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie.Appelée par l’opposition libérale et des militants des droits de l’Homme, la manifestation se voulait une réponse anticipée aux rassemblements nationalistes prévus à travers le pays pour la fête nationale, lundi.
« La xénophobie et la haine de toute différence font pratiquement partie de l’idéologie du gouvernement, dénonce Boris Vishnevsky, représentant du parti libéral Iabloko. Récemment, la xénophobie est devenue populaire y compris dans certains cercles libéraux. Il est primordial aujourd’hui que les gens qui ont des opinions libérales et démocratiques se mobilisent pour protester contre cette infection dans notre pays. »
« Ce qui est en train de ce produire, s’insurge Sofia Lyubarova, activiste au sein du mouvement ‘les enfants de Saint-Pétersbourg’, c’est le harcèlement systématique des immigrés, des gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels. C’est tout simplement terrible. Et cette haine est attisée par le gouvernement pour détourner notre attention de tout ce qu’il nous vole. »
La Russie connaît une montée de la xénophobie à l’égard des migrants originaires du Caucase. Il y a dix jours, huit manifestants nationalistes ont été interpellés à Saint-Pétersbourg alors qu’ils agressaient des passants d’apparence étrangère.
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