C’est le troisième témoignage que nous recevons cette semaine de jeunes LGBTI exposés à la violence des membres de leur famille, dans ce contexte de crise sanitaire. Bertrand, Khalid ou Keryan, respectivement 16, 18 et 15 ans, se sont retrouvés à la porte de leur foyer et en pleine nuit, suite à des outings ou un coming out pour le dernier. Seul, il a fini par aborder la première personne rencontrée dans la rue en cette période de confinement, pour lui demander de l’aide. La passante en question nous a contactés, la police ne semblait pas réagir.
« T’inquiète, je vais pas te taper par derrière, j’suis pas pédé ! »
Keryan a été jeté à la rue, après dispute avec son beau-père, qui n’a pas cessé de le menacer, l’injurier, tandis que sa mère lui a ouvert la porte, le priant de ne plus revenir. Il a finalement été pris en charge, comme les deux autres victimes que nous avons pu faire loger, et nous remercions d’ailleurs le Refuge ainsi que l’association Flag! pour leur intervention et conseils.
« Jeter » son enfant de 15 ans en pleine rue et en pleine crise sanitaire #Covid_19 « parce qu’il est gay » 😒 https://t.co/tOloRFUSBo
— STOP HOMOPHOBIE (@stop_homophobie) April 18, 2020
Nous vous rappelons que les mineurs exclus du domicile par des parents homophobes ou transphobes peuvent aussi être orientés vers le 119.
De même, comme le souligne Michael Bucheron, officier de liaison LGBT auprès de la DSPAP : « Il est urgent que des condamnations fermes soient prises à l’encontre des parents ou beaux parents virant leur enfant parce que gay, lesbienne ou Trans. Des exemples forts doivent être donnés ».
Nos dispositifs d’écoute et d’accueil sont actifs 24H/24, 7J/J.