>> The global response to HIV in men who have sex with men
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Traitement préventif, dépistage rapide… Contre le VIH, les offres destinées à améliorer la prise en charge des personnes à risque se sont multipliées au fil des ans. Mais leur accès reste problématique dans de nombreux pays, rappelle un groupe international de chercheurs. Les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes (HSH) sont lourdement défavorisés, explique-t-il dans The Lancet.
En 2012, les auteurs de cet article ont appelé les Etats du monde entier à intensifier l’action contre l’épidémie de VIH. Ils réclamaient alors plus de réformes, de financements, une amélioration de l’accès aux méthodes de prévention, de dépistage et aux traitements. Déjà, l’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP, prévention médicamenteuse) était évoqué.
La situation est en effet catastrophique : à ce jour, presque 37 millions de personnes vivent avec le virus dans le monde. Rien que sur l’année 2014, 2 millions de nouvelles infections ont été recensées.
Dans ce nouveau bilan, les chercheurs ont analysé la littérature parue entre 2007 et 2015, afin d’observer l’impact de leur tribune commune. Quelques points positifs peuvent être relevés : les Etats-Unis ont accordé un financement de 100 millions de dollars à un programme qui cible les populations à risque – y compris les HSH.
Le chantier de la PrEP avance aussi : France, Etats-Unis, Canada ont autorisé le Truvada en prévention. Si le Royaume-Uni hésite toujours à leur emboîter le pas, Mexique, Argentine et Pays-Bas ont entamé les démarches.
Des avancées, certes, mais minimes au vu des besoins des personnes à haut risque que sont les HSH. Et les pays industrialisés sont tout aussi concernés : aux Etats-Unis, un homme afro-américain de 20 ans est deux fois plus à risque d’être infecté par le VIH au cours de sa vie que la population générale.
« Les taux d’infection ont ralenti au cours des dernières années, mais nous sommes toujours inquiets au sujet de l’épidémie qui se poursuit chez les homosexuels ; nous allons dans la mauvaise direction », tranche Chris Beyrer, co-auteur de cette étude.
En cause : les droits civiques souvent bafoués des communautés gay. En Russie, au Nigéria ou encore en Ouganda, cette répression bloque l’accès au dépistage et aux traitements antirétroviraux. Les auteurs citent même l’exemple du Malawi, où un homme a été arrêté après un dépistage positif. Il avait reconnu qu’un autre homme l’avait infecté.
« Dans de nombreux pays, ces hommes ne sont pas les bienvenus dans les cliniques, et la peur des discriminations pose un obstacle au traitement mais aussi au dépistage », conclut Christ Beyrer.
La prévention n’est pas tellement plus accessible, que ce soient les préservatifs ou la PrEP. Aux Etats-Unis, le coût du Truvada est trop élevé pour de nombreux Américains qui ne bénéficient pas d’une assurance suffisante.
Une piste vers le vaccin tant attendu ?
Une équipe américaine ravive l’espoir d’un vaccin préventif contre le VIH. Dans Nature Medicine, ils exposent le mode d’action d’un produit déjà testé par le passé : RV144. Il a fait l’objet d’essais en Thaïlande entre 2003 et 2009 – date à laquelle il a été interrompu. Les chercheurs ont réalisé des recherches sur des macaques rhésus afin de reproduire ces résultats. Leur nouvelle formule, contenant de l’aluminium comme adjuvant, se montre très efficace chez les animaux : le risque de contamination est réduit de 44 %. Pour y parvenir, le nouveau vaccin RV144 exprime 10 gènes sur les 12 gènes associés à une réponse immunitaire. Lors d’une exposition au virus, plusieurs sous-ensembles de réponse innée ou acquise sont activés.
par Audrey Vaugrente
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>> Gay, bisexual, and other men who have sex with men (MSM) continue to have disproportionately high burdens of HIV infection in countries of low, middle, and high income in 2016.
4 years after publication of a Lancet Series on MSM and HIV, progress on reducing HIV incidence, expanding sustained access to treatment, and realising human rights gains for MSM remains markedly uneven and fraught with challenges. Incidence densities in MSM are unacceptably high in countries as diverse as China, Kenya, Thailand, the UK, and the USA, with substantial disparities observed in specific communities of MSM including young and minority populations.
Although some settings have achieved sufficient coverage of treatment, pre-exposure prophylaxis (PrEP), and human rights protections for sexual and gender minorities to change the trajectory of the HIV epidemic in MSM, these are exceptions. The roll-out of PrEP has been notably slow and coverage nowhere near what will be required for full use of this new preventive approach. Despite progress on issues such as marriage equality and decriminalisation of same-sex behaviour in some countries, there has been a marked increase in anti-gay legislation in many countries, including Nigeria, Russia, and The Gambia. The global epidemic of HIV in MSM is ongoing, and global efforts to address it remain insufficient. This must change if we are ever to truly achieve an AIDS-free generation.