Cette campagne publique devait se faire via des affiches collées notamment dans les trains de banlieue reliant la capitale Jakarta, sur lesquels il devait être écrit que le virus d’immunodéficience humaine (VIH) ne peut pas se transmettre par des piqûres de moustiques, en éternuant ou en nageant, ni par la salive et la transpiration de l’Homme. Mais l’imprimeur avait oublié la négation « ne pas » et omis de solliciter le feu vert des autorités avant de lancer l’impression d’une grande quantité d’affiches, qui n’ont fait que renforcer les fausses croyances, dans ce pays d’Asie du Sud-Est où les personnes atteintes du VIH sont très fortement stigmatisées.
Des centaines d’affiches ont été collées dans des trains le 14 et le 15 novembre. Mais elles ont depuis été retirées, à la suite du tollé. Et le ministère de la Santé a fait son mea culpa.
« Nous avons présenté des excuses publiques, et maintenant les affiches sont retirées pour être remplacées » par des nouvelles avec le bon message, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de la Santé, Muhammad Subuh, reconnaissant que l’erreur provenait d’une « erreur d’impression ».
Les réseaux sociaux étaient inondés de commentaires d’internautes furieux après cette erreur qui a provoqué exactement l’effet inverse de celui recherché.
« Il va falloir que le ministère mène une importante campagne de sensibilisation pour corriger cette erreur », a estimé Aditya Wardhana, un militant de la coalition Indonésie Sida.
C’est une erreur « stupide, fatale », a renchéri un autre militant très en vue, Fajar Jasmin, sur son compte Twitter.
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