À quelques jours du second tour des élections municipales, l’Inter-LGBT s’inquiète de la présence de candidat-e-s hostiles à l’égalité des droits, aux personnes lesbiennes gaies, bies et trans ainsi qu’aux familles homoparentales, et souhaite rappeler la nécessité de l’implication des élu-e-s locaux dans la lutte contre les discriminations.
Les trop nombreuses agressions de personnes LGBT de ces derniers mois et la libération de la parole homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe nous montrent l’importance de cette action au quotidien*. Il faut certes améliorer l’accueil des victimes, mais surtout éduquer, informer, prévenir, et ce dès le plus jeune âge.
Les maires qui refusent de célébrer personnellement les mariages, pointent encore une fois du doigt les couples LGBT et laissent sous-entendre qu’ils sont inférieurs aux autres. Les maires qui s’opposent aux actions d’éducation pour l’égalité femme/homme et contre les LGBTphobies renoncent à essayer de prévenir de telles agressions, et refusent de s’engager pour une société plus inclusive et plus juste.
Enfin, l’Inter-LGBT rappelle que derrière tous les phénomènes de discrimination on retrouve des mécanismes semblables. La lutte contre les LGBTphobies et pour l’égalité réelle doit donc s’inscrire dans un plan global de lutte contre les discriminations, qui inclut notamment la lutte contre le sexisme et le racisme. C’est pourquoi au-delà des problématiques LGBT, l’Inter-LGBT ne peut que regretter la présence de candidat-e-s dont le programme et le discours vise à stigmatiser des personnes en fonction de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur religion ou de leur état de santé.
En conséquence, l’Inter-LGBT appelle à se mobiliser en faveur des candidat-e-s portant les valeurs républicaines pour faire battre, partout en France, les signataires de la charte de la Manif pour tous et les candidat-e-s d’extrême droite au second tour des élections municipales.