« Les LGBT-phobies tuent encore, partout dans le monde. Il faut donc réaffirmer notre visibilité et ne pas céder à la peur », a déclaré ce jeudi en conférence de presse, Amandine Miguel, porte-parole de l’Inter-LGBT qui organise le défilé : « Nous allons rendre hommage aux victimes du massacre d’Orlando ce 2 juillet, parce qu’en visant la communauté LGBT, ce sont les valeurs d’émancipation, de liberté et de progrès sociétaux, qui sont visées ».
Trois semaines après l’attentat au Pulse à Orlando, la marche prend donc cette année une dimension toute particulière. Pour cette raison, les participants sont invités à porter un brassard noir, en signe de deuil.
Une soixantaine de chars représentant 85 associations défileront sur ce parcours de 4,5 km. Le cortège devrait ainsi s’élancer à partir de 14 heures de la place du 18-Juin-1940 à Montparnasse (VIe) pour la place de la Bastille (IVe) où plusieurs intervenants prendront la parole, avant de céder la place aux concerts. Un hommage aux victimes d’Orlando sera rendu aux alentours de 19h.
« La plus grosse manifestation politique annuelle de France » en termes d’affluence !
Habituellement programmé en juin, la Pride a été reportée au premier samedi de juillet pour cause d’état d’urgence et d’Euro. Trois matchs, dont un à Paris, sont en effet programmés le 25 et mobilisent des effectifs policiers conséquents.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec la préfecture de police, pour prévoir un dispositif capable d’assurer la sécurité de tous les marcheurs », indique Amandine Miguel. « Pour le moment, il n’est pas question de changer ou de raccourcir le parcours ».
A la préfecture, on indique qu’« un dispositif renforcé sera mis en place », sans donner plus de détails pour le moment.
Parrainée par Geneviève Garrigos, porte-parole d’Amnesty International, et par le photographe Quentin Houdas, autour du slogan « les droits des personnes trans sont une urgence. Stérilisations forcées, agressions, précarité : stop ! » la marche 2016 « sera la dernière du quinquennat de François Hollande, marqué par la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe (2013) mais aussi par l’abandon des promesses faites aux LGBT et notamment la procréation médicalement assistée (PMA), toujours fermée aux femmes seules ou en couple avec une femme », a conclu Amandine Miguel.